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Affaire Interdiction de mobilisation des ressortissants burkinabè à Abidjan : Les deux pays veulent consolider leurs liens

Le directeur de cabinet du ministre en charge des affaires étrangères burkinabè, Dieudonné W. Sougouri a entendu ce 30 septembre 2024 à Ouagadougou, la chargée d’affaires de l’ambassade de la République de Côte d’Ivoire, Justine Gossé, suite à l’affaire interdiction de mobilisation des ressortissants burkinabè à Abidjan.

Cette convocation fait suite au silence observé par les autorités ivoiriennes, après la publication d’un communiqué émanant de l’Alliance de la Jeunesse ivoirienne(AJI) qui a exprimé son opposition à la tenue le 28 septembre 2024, de la Journée spéciale de mobilisation patriotique annoncée par Dié Millogo, chargé d’affaires du Burkina Faso à Abidjan.

Déplorant cette sortie surprise des jeunes de l’AJI durant les échanges avec l’ambassadeur Dieudonné W. Désiré Sougouri, la chargée d’affaires de l’ambassade de la république de Côte d’Ivoire a condamné l’acte en ces termes « nous sommes aussi surpris de voir le communiqué. Nous ne connaissons pas les commanditaires de cette information et nous la regrettons aussi ».

Reconnaissant qu’en l’absence d’un communiqué officiel de la part des autorités de son pays relatif à cette malencontreuse sortie des jeunes de l’AJI, elle promet se référer aux plus hautes autorités ivoiriennes afin d’éviter une confusion. « Nous avons besoin de savoir qui est derrière ce communiqué et quelles en sont les réelles motivations », a-t-elle dit.

Avouant que les deux pays sont frères et liés par l’histoire et la géographie, les deux parties ont convenu de travailler davantage afin de consolider cette vieille coopération qui existe entre le Burkina Faso et la République de Côte d’Ivoire.

Lefaso.net
Source : DCRP/ MAECR-BE

Déclaration du Chef de la diplomatie burkinabè à la 79e Assemblée générale des Nations Unies

Monsieur le Président,
Monsieur le Secrétaire général des Nations Unies,
Distingués délégués,
J’ai le grand privilège et l’immense honneur de vous transmettre, au nom de Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président du Faso, Chef de l’Etat, le salut fraternel et amical du vaillant Peuple du Burkina Faso, qui malgré toutes les adversités, notamment l’ignominie des agresseurs et ennemis de la paix, les manipulations et les ingérences de toute nature, a su développer une résilience pour poursuivre sa marche radieuse vers un développement économique et social inclusif.

Il me plait également, monsieur le Président, de vous traduire au nom du Gouvernement et du peuple burkinabè, mes chaleureuses félicitations pour votre brillante élection à la présidence de cette 79ème session ordinaire.

A votre prédécesseur, Monsieur Dennis Francis, j’adresse les félicitations de ma délégation pour les acquis engrangés au cours de son mandat, dans un contexte international particulièrement marqué par des divergences profondes.

Monsieur le Secrétaire Général,
Le Burkina Faso apprécie à leur juste valeur les actions que le système des Nations Unies et ses partenaires, sous votre coordination, continuent de mener sur le terrain, en soutien aux efforts du Gouvernement.
C’est d’ailleurs à ce titre que mon pays se réjouit du choix du thème combien évocateur et interpellateur de cette 79ème Assemblée Générale : « Ne laisser personne de côté : Agir ensemble pour faire progresser la paix, le développement durable et la dignité humaine pour les générations présentes et futures ».
En évoquant ce thème, permettez-moi de vous traduire d’emblée, les aspirations des couches sociales sahéliennes en général et du Burkina Faso en particulier :
Je suis un paysan burkinabè, qui veille et perpétue les traditions et coutumes.
Je cultive avec ardeur ma terre, qui m’a été léguée par mes ancêtres pour nourrir ma famille et assurer son bien-être, Je veux pouvoir vivre libre, digne et fière !

Je suis une femme, une mère, une digne descendante des Princesses Yennenga, Guimbi OUATTARA, à l’image d’autres braves femmes sahéliennes, dotée d’une force de caractère à nulle autre pareille
Je donnerais ma vie pour assurer la survie et l’épanouissement de mes enfants, mes frères et sœurs, mes compatriotes dans une société de paix et d’amour.
Je veux pouvoir vivre libre, digne et fière !
Je suis un jeune burkinabè, cultivateur, éleveur, commerçant, fonctionnaire, artiste, artisan, étudiant etc…, jeunes de toutes régions et de tous horizons, issue d’une jeunesse brave et combattante, engagé à apporter ma pierre au développement du Burkina Faso.

Je veux pouvoir vivre libre, digne et fière !
Je suis ⁠ un enfant, fille ou garçon, des villes et villages, des sites de déplacés internes.
Je veux pouvoir vivre libre, digne et fière !
Je suis un burkinabè vivant à l’extérieur, travailleur courageux, acharné et honnête, originaire du « pays des hommes intègres ».

De mon séjour loin de la mère patrie, je participe avec enthousiasme à la lutte commune pour la paix et la stabilité de mon pays et de ma sous-région,
Je veux pouvoir vivre libre, digne et fière !
Je suis un Soldat Burkinabè, Malien, Nigérien ou un Volontaire pour la Défense de la Patrie (VDP), époux, épouse, père, mère, fils, fille, frère et sœur.
J’ai fait le serment de défendre ma patrie au prix de ma vie, de combattre avec abnégation l’ennemi sur le champ de bataille et de protéger mes concitoyens contre tout danger.

Je veux pouvoir vivre libre, digne et fière !
Monsieur le Président, ces aspirations sont les balisent qui organisent l’action du gouvernement dont le combat est de créer un cadre pour que vivent libres, dignes et fières les hommes et les femmes du Sahel.
Le thème de notre session, for-apprécié pour sa pertinence, exhume en réalité une préoccupation fondamentale aussi ancienne que les Nations-unie et qui est abordée par la quasitotalité des débats qui se sont succédées ici-même. C’est dire qu’il ne s’agit plus véritablement de réfléchir sur quoi faire ou que faire. Il s’agit de donner corps et vie à nos discours à travers des actes concrets.

Nous devons aller au-delà des mots pour enfin agir en faveur d’un monde plus juste, débarrassé de préjugés et de stéréotypes qui tendent à reléguer certains peuples ou certaines parties de la planète, au second plan, condamnés à attendre dans les geôles de l’isolement et du mépris, une aide potentielle, à la merci et au gré des humeurs de puissances qui prétendent être les seules à pouvoir indiquer la marche et le rythme à imprimer aux autres.

Nous devons recentrer davantage nos efforts sur les objectifs fondamentaux de notre Organisation commune, l’Organisation des Nations Unies, destinée prioritairement à la promotion du bien-être des populations et des peuples, en leur assurant la paix et la sécurité.

Cette urgence et cette nécessité absolues de co-construire et d’agir en faveur d’un monde plus juste trouvent toute leur pertinence dans le contexte actuel où notre monde est dominé par des crises persistantes, des conflits complexes ainsi qu’une gouvernance économique inégalitaire qui accentuent la fracture entre les Etats, les clivages entre les peuples avec pour corollaires des tragédies humaines.

Cette configuration désastreuse est la résultante d’un multilatéralisme à la croisée des chemins, un multilatéralisme essoufflé, dont la réputation a maintes fois été écornée par les actions partisanes et prédatrices de certains Etats membres qui se sont érigés en « maitres du monde » et qui ont fait de la soumission et de l’exploitation d’autres Etats, la ligne directrice de leur politique extérieure.
Il faut s’en inquiéter à juste titre, car il y va de l’harmonie et de la cohésion de notre monde. C’est pourquoi le Burkina Faso saisit cette tribune pour en appeler, encore, à la raison, à la sagesse de tous, notamment les puissances de notre planète, afin que soit privilégiée une gouvernance mondiale inclusive, débarrassée des visions hégémoniques.
C’est à ce prix que nous rendrons à l’ONU toutes ses lettres de noblesse.

Monsieur le Président,
Restaurer l’intégrité du territoire en veillant à la sécurité des populations et de leurs biens, refonder la gouvernance politique, administrative, économique et financière, afin qu’elles portent et incarnent les aspirations à un mieux-être des Burkinabè,

Conduire des reformes et des actions de développement qui induiront une prospérité partagée et un progrès économique et social durable ; sont autant de chantiers entamés sous le leadership et la clairvoyance de SEM le capitaine Ibrahim TRAORE, Président du Faso Chef de l’Etat.

Le peuple burkinabè qui a décidé d’affirmer et d’assumer sa souveraineté en mettant fin à son asservissement et qui fait preuve d’une résilience extraordinaire, à l’instar de toutes les populations du Sahel, a compris l’enjeu et la portée de cette lutte, et s’est mobilisé aux cotés de nos forces de défense et de sécurité.
Avec ce soutien indéfectible, grâce au patriotisme, à l’ingéniosité, à la bravoure et à l’esprit de sacrifice de ses fils et filles, le Burkina Faso enregistre des succès jadis inespérés ainsi que des résultats forts appréciables dans la lutte acharnée contre des terroristes instrumentalisés, téléguidés et financés par des puissances néocolonialistes.
C’est le lieu de rendre un hommage appuyé à toutes ces personnes, civils et militaires, tombées sur le champ de bataille et dont je salue la mémoire.

Monsieur le Président,
Au prix de réformes stratégiques et visionnaires marquées entre autres par l’augmentation des capacités opérationnelles des troupes, la réorganisation de nos forces combattantes sur le terrain, nous avons démultiplié nos moyens d’actions, avec comme effets salvateurs, une reprise totale en main de la reconquête des zones infestées par ces criminels et leurs alliés.

De manière concrète, près de 70% du territoire est désormais sous le contrôle de l’Etat contre 40% en 2022. Cela a permis la réinstallation des populations déplacées, et la réouverture des écoles. Ainsi, en moins de deux ans, les actions de reconquête ont permis à plus de sept-cent mille (700.000) personnes de regagner leurs villages, et à près de mille cinq cent (1.500) écoles de rouvrir leurs classes offrant la chance et le bonheur tant espérés par des milliers d’élèves de reprendre le chemin de l’école et poursuivre leur cursus scolaire.
Ces résultats qui forcent l’admiration et suscitent beaucoup d’espoir ont été possibles grâce à l’action des Forces de Défense et de Sécurité, l’engagement patriotique des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) et le soutien ferme des populations ainsi que de la diaspora burkinabè dans un formidable élan de solidarité.

Cette mobilisation patriotique de toutes les composantes de notre peuple, a permis de collecter la somme de quatre-vingtdix-neuf milliards de CFA environ (soit environ 165 millions de dollars US), pour la seule année 2023 ; un chiffre qui a largement dépassé les prévisions initiales. C’est dire toute la détermination du Peuple burkinabè à financer et à mener luimême la lutte contre les terroristes et leurs alliés.

Monsieur le Président,
Au moment même où nous engrangeons des succès dans notre offensive victorieuse contre les forces obscurantistes, des officines, à la réputation et à l’intégrité douteuses, se sont curieusement engagées dans une vaste et virulente campagne de dénigrement et de stigmatisation contre nos forces combattantes qu’elles accusent de violer les droits humains, sans avoir la moindre preuve à produire. Cette propagande, orchestrée, vise en réalité à démoraliser les patriotes burkinabè et à saborder leurs combats légitimes, parce que tout simplement ces adeptes du Chaos n’ont pas encore compris la dynamique en marche au sahel, c’est –àdire notre volonté de nous affranchir de toute tutelle et de tout paternalisme.

Mon pays voudrait saisir l’opportunité de cette tribune pour traduire avec déférence, son infinie gratitude à tous ces pays amis et ces partenaires sincères qui soutiennent sa cause et l’accompagnent dans la consolidation de sa marche radieuse, vers un développement économique et social inclusif. Je voudrais donc, inviter les Etats membres de l’ONU à n’accorder aucun crédit à toute cette agitation médiatique qui de toute évidence, traduit dans le fond, la détresse des terroristes en déroute et de leurs sponsors.

Je tiens également à les rassurer du professionnalisme et de la renommée de nos Forces de Défense et de Sécurité (FDS), démontrés à travers leur participation aux opérations de maintien de la paix et, maintes fois reconnue, ici-même. La formation systématique et les évaluations permanentes des FDS et des VDP en Droit International Humanitaire garantissent au quotidien cette rigueur professionnelle en matière de respect des droits humains.

Monsieur le Président,
Dans la mesure où l’unanimité est faite sur la nécessité de combattre le terrorisme international, mon pays s’inquiète du soutien accordé par des entités étatiques aux terroristes.
Ces parrainages que nous n’avons eu de cesse de dénoncer, et que d’autres considéraient comme une simple vue de l’esprit, ont été récemment portés à la face du monde par une attitude paradoxale de l’Ukraine, un Etat membre de notre Organisation.

En effet, en affirmant, sans équivoque, son implication dans les attaques terroristes qui ont causé la mort d’éléments des Forces de Défense et de Sécurité maliennes à Tinzawatène, au Mali en juillet dernier, et en avouant son soutien au terrorisme international, particulièrement au Sahel, ce pays a donné un aperçu des activités terroristes qu’il mène au Sahel, à l’instar d’autres Etats actifs dans les coulisses de la trahison. Nous réitérons notre condamnation ferme de ces actes d’agression et d’apologie du terrorisme qui violent la Charte des Nations Unies et les Conventions internationales y relatives.

Ces faits particulièrement graves sont révélateurs des velléités qui ont constamment jalonné l’histoire de notre continent ; à savoir sa balkanisation, les assassinats de leaders, l’ingérence dans la politique intérieure des Etats africains et la prédation comme but final.

Les moyens pour y parvenir vont de la manipulation des élites nationales et des Organisations régionales et sousrégionales, à la perpétration de guerres par procuration, comme c’est le cas au Sahel où l’Ukraine et d’autres pays financent et arment impunément des terroristes.
Cette lecture, qui du reste trouve sa pertinence dans l’inquiétante prolifération des bases militaires dans notre sous-région, explique aussi la détention par les bandes criminelles, d’armes sophistiquées et de dernière génération.

Face à ce terrorisme de type nouveau, la stabilité et les fondements de nos Etats et de notre organisation sont compromises. Il urge donc d’engager des actions vigoureuses.
Pour leur part, et s’agissant du cas de l’agression ukrainienne, les pays de la Confédération des Etats du Sahel en ont déjà saisi le Conseil de Sécurité, le 20 août dernier.
Nous attendons des réponses fermes à ce titre.

Monsieur le Président,
Face aux impératifs sécuritaires du Sahel, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont décidé en toute souveraineté, le 16 septembre 2023 de la création de l’Alliance des États du Sahel (AES). Il s’agit d’une Alliance militaire de Défense collective et d’assistance mutuelle pour lutter contre le terrorisme et la criminalité en bande organisée sur leur territoire.

Pour apporter également des réponses idoines aux défis complexes de développement, les pays de l’AES ont décidé d’étendre le champ de leur coopération aux autres domaines prioritaires de leur espace. C’est dans cet esprit que s’est tenu le 06 juillet 2024, à Niamey au Niger, le premier Sommet des Chefs d’État de l’AES.
A l’issue de ce Sommet historique, Leurs Excellences Le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président du Faso, Chef de l’État du Burkina, Le Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’État du Mali et le General de Brigade Abdourahmane TIANI, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’État du Niger ont adopté le Traité portant création de la Confédération des Etats du Sahel (AES).

L’adhésion populaire et l’enthousiasme suscités par l’avènement de la Confédération AES trouvent en partie leur explication dans la défaillance et l’incapacité d’institutions et de mécanismes sous régionaux à répondre aux préoccupations sécuritaires et légitimes de nos populations.

Cette action salvatrice et salutaire vise prioritairement à protéger les populations du Sahel déjà éprouvées par la crise sécuritaire et humanitaire et contre lesquelles, des mesures assassines délibérées ont été prises pour exacerber davantage leurs souffrances.

Monsieur le Président,
Alors que cette présente session nous appelle à ne laisser personne de côté, l’actualité internationale reste encore, hélas, marquée par des tensions de plus en plus vives qui menacent sérieusement la paix et la sécurité sous le regard impuissant de l’ONU.
Le Burkina Faso appelle à toujours privilégier la voie de la diplomatie pour résoudre pacifiquement ces différends. Nous demeurons convaincus qu’en faisant prévaloir l’esprit de la Charte des Nations Unies, nous parviendrons à éteindre les foyers de tensions quelles que soit leur ampleur et où qu’ils se produisent : en Afrique, en Europe, au moyen orient, en Asie ou en Amérique.

Dans cet esprit ; dans l’esprit de la Charte des Nations Unies, le Burkina Faso réitère son soutien au processus politique en cours au Sahara occidental, mené sous les auspices du Secrétaire général des Nations Unies en vue de parvenir à une solution politique mutuellement acceptable et négociée, tel que recommandé par les Résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité.

Au Moyen Orient, le Burkina Faso réaffirme sa solidarité aux populations palestiniennes qui vivent un drame sans précédent. La solution à deux Etats, Israël et la Palestine, vivant en paix et en bon voisinage, demeure l’alternative objective que le Burkina Faso continue de soutenir. Notre acceptation de la Palestine comme état membre de l’organisation des Nations Unies s’inscrit dans cette logique.

Sources de souffrances indicibles pour les populations les plus vulnérables, les mesures coercitives unilatérales imposées aux Etats sont à proscrire si nous voulons donner un contenu réel et objectif à l’objet de la présente session. C’est pourquoi, nous appelons à la levée immédiate des sanctions économiques, commerciales et financières imposées à certains Etats qui n’ont pour seul tort que la recherche de la liberté pour leurs peuples. C’est le cas de Cuba. C’est aussi le cas de la République bolivarienne du Venezuela, du Nicaragua, de l’Iran et de bien d’autres pays.

Sur le chapitre des questions de développement, le Burkina tient à rappeler que quelle que soit leur pertinence, les engagements en faveur du développement, pris ici aux Nations Unies, n’auront aucune chance de succès sans la bonne foi et l’implication de tous.
S’agissant de la réforme de notre organisation, il est temps que le continent africain puisse participer de plein droit au Conseil de sécurité de l’ONU, conformément à la position africaine reflétée dans les Consensus qui l’ont porté. Cela permettra de consacrer le caractère universel de l’ONU et de réparer l’injustice persistante contre l’Afrique.

Monsieur le Président,
Pour conclure, je voudrais préciser que le Burkina Faso a foi en l’ONU. Il souhaite, toutefois, que les interventions de l’organisation se fassent dans le respect de la souveraineté des Etats membres, de leurs choix stratégiques et de leurs intérêts fondamentaux.

Au sahel, souffle un vent de renouveau et d’espoir suscité par l’avènement de la Confédération AES. Le Burkina Faso demeure convaincu que cette nouvelle Communauté sous régionale d’intégration qui n’est dirigée contre aucun pays et aucun peuple, peut contribuer, en collaboration avec des partenaires sincères, dans une démarche dépouillée de toute hypocrisie, à la lutte contre le terrorisme et l’insécurité au sahel.

Dieu bénisse le Burkina Faso !
Dieu bénisse la Confédération AES !
Dieu bénisse l’Afrique !
La Patrie ou la mort nous vaincrons !
Je vous remercie.

Chine – Burkina : Des Burkinabè donnent leurs points de vue sur la coopération

A l’occasion de la célébration du 75e anniversaire de la République populaire de Chine, de nombreux Burkinabè ont été invités par l’ambassade de Chine au Burkina. Lefaso.net a tendu son micro à certains d’entre eux qui ont donné leur avis sur la collaboration entre les deux pays.

Dr Poussy Sawadogo, directeur général de l’Institut des hautes études internationales (INHEI)

« Dans notre histoire, nous avons d’abord traité avec la République populaire de Chine. Et à un moment donné, notre pays a collaboré avec Taïwan et il y a six ans, nous avons renoué avec la République populaire de Chine. C’est une relation de développement et de partenariat dans plusieurs domaines. Le Burkina Faso est dans une dynamique de diversification des partenariats, ce qui fait que le pays, avec d’autres pays du Sahel, tisse des partenariats avec de nouveaux pays et renforcent leurs collaborations avec des pays comme la Chine, qui fait partie des tenants du sud global à travers les BRICS. C’est important pour le Burkina Faso de tisser une collaboration solide avec la Chine. Récemment il y a eu le FOCAC qui a réuni 54 pays africains autour de la Chine. C’est au Burkina d’observer, parmi les actions énoncées, quels sont les projets d’envergure qu’il peut proposer pour faire la différence avec ce que propose les autres pays qui étaient à cette rencontre. Ce partenariat doit être un partenariat gagnant qui respecte la souveraineté et la dignité et qui permet aux deux pays de satisfaire leurs intérêts ».

Juliette Kongo, fondatrice du Musée de la femme de Kolgondiéssé

« La Chine apporte beaucoup au Burkina sur le plan sanitaire, militaire et éducatif. Je suis très contente de participer à leur 75e anniversaire dans la mesure où ma structure le Kiego (camp de formation civique et de citoyenneté) a plusieurs fois bénéficié du soutien de l’ambassade de Chine par rapport à l’éducation des enfants. Ils ont même fait une projection cinématographique sur le site du musée, ce qui participe au renforcement de notre amitié et de notre partenariat. C’est un partenariat gagnant-gagnant qui est très important pour notre pays qui traverse une période difficile. Avoir des amis comme la Chine vous permet de vous épanouir. J’ai eu la chance d’aller en Chine pour des séminaires de formation, et je pense que nous gagnerions à être plus disciplinés. L’exemple de vie disciplinée de la Chine doit nous inspirer. La vie politique aussi car j’ai été invitée par le parti communiste chinois. Et la formation que nous avons reçue me permet de dire avec force que le Burkina doit s’inspirer du modèle chinois pour montrer à nos jeunes ce que c’est que la discipline. Nous avons besoin de ça pour que tout le monde se mette au travail ».

Aimé Franck Guissou, doctorant en médecine à l’université Joseph-Ki-Zerbo, certifié en diplomatie sanitaire et sur les expériences du développement de la Chine pour les pays francophones d’Afrique

« Avant tout, je souhaite un joyeux anniversaire à la République populaire de Chine qui célèbre ses 75 ans. C’est un moment très symbolique pour une nation qui collabore fortement avec le Burkina Faso sur plusieurs domaines. C’est l’occasion pour nous de nous inspirer de l’histoire héroïque et exemplaire de la République populaire de Chine dans la quête de prospérité et de l’épanouissement de son peuple. Le Burkina Faso a beaucoup à apprendre de la Chine, comme la Chine a beaucoup à apprendre du Burkina Faso. Je souhaite que les relations sino-africaines continuent de se renforcer et de se construire davantage. Les deux qualificatifs que l’on pourrait donner à cette coopération sino-burkinabè sont qu’elle est dynamique et pragmatique. Il y a plusieurs réalisations qui témoignent de cela. Je souhaite qu’elle puisse prospérer au bénéfice de nos deux pays ».

Farida Thiombiano
Lefaso.net

Amitié des peuples d’Afrique et de Russie : L’exemple de l’intégration des étudiants burkinabè dans la région de Koursk

Ceci est une tribune d’un résident de la région de Krousk, en Russie, sur les relations entre la Fédération et Russie et les pays africains. Dans cette contribution parvenue à notre rédaction, Roman Alekhine montre pour exemple, l’intégration des étudiants burkinabè dans cette région. Tribune !

À ce moment, la communauté mondiale se tient au bord des changements globaux. Les pays en développement, notamment l’Afrique, tentent de se débarrasser de la dépendance coloniale des pays occidentaux qui, en utilisant des concepts substitutifs, offrent leurs conditions de la coopération qui conduisent à des bouleversements mondiaux déjà à l’intérieur de l’état indépendant. « Celui qui ne se souvient pas de son passé est condamné de le revivre » – George Santayana. L’histoire montre les événements de l’Afrique du Nord, de l’Afrique centrale et de nombreuses régions du monde, lorsque les infusions de l’argent et « les partenariats » des pays de l’ouest collectif mènent « aux révolutions de couleur ».

Une priorité pour la plupart des pays de la communauté mondiale est l’organisation de la politique interétatique et des relations économiques menant à la sécurité, à l’intégrité, au développement financier stable et, par conséquent, à l’amélioration du niveau de vie et de bien-être des citoyens ordinaires. Malheureusement, tous les dirigeants du monde n’adhèrent pas à cette position.

La Fédération de Russie, qui a connu des bouleversements liés à la désintégration de l’URSS, se souvient bien et applique actuellement la formule de la stabilité du développement, excluant l’influence des pays occidentaux qui ont l’intention de compromettre sa sécurité. La Russie est conçue pour fournir cette formule à de nombreux pays en développement pour leur croissance économique ultérieure et leur indépendance.

En raison de la situation sur le territoire des pays de l’Alliance des États du Sahel, en particulier liée aux actes terroristes perpétrés par les militants de l’État islamique et d’autres soutiens logistiques, ainsi qu’aux difficultés économiques, le Burkina Faso continue d’augmenter la coopération avec la Fédération de Russie dans le domaine de l’agriculture, des sciences, de l’éducation.

Le Burkina Faso et la Fédération de Russie sont sur la bonne voie de la restauration et du développement des relations amicales qu’ils ont eues pendant l’époque de Haute-Volta et de l’URSS. La dynamique, engagée par le colonel-général Sangoulé Lamizana et le président du Comité central du PCUS Brejnev L.I., continue aujourd’hui avec le Président du Burkina Faso Ibrahim Traoré et le Président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine.

Les sommets « Russie-Afrique », 2019, 2023, ont démontré le développement et le renforcement des liens économiques mutuellement bénéfiques avec les pays africains et sont devenus un nouveau tournant dans la coopération entre les pays. En conséquence, les domaines prioritaires de la coopération entre Ouagadougou et Moscou ont été identifiés : l’énergie, la construction des chemins de fer et des entreprises industrielles, l’exploitation minière et le traitement des minéraux, l’agriculture, les sciences et l’éducation.

Se référant à l’opinion de citoyens de la Fédération de Russie et de ses alliés, il y a un désir clair de construire des partenariats à plus grande échelle dans tous les secteurs énumérés, permettant d’assurer le bien-être et le développement stable de chaque africain.

Quelques années après la conclusion des accords, les résultats du sommet peuvent être considérés sur l’exemple de la région de Koursk, qui est soumise maintenant à des pressions de la part du régime de Kiev effectuant effectivement des tentatives de l’ouest collectif dirigée par les États-Unis.

Malgré les attaques des forces armées de l’Ukraine, les étudiants burkinabè continuent de recevoir une formation de qualité dans le domaine de la médecine, du droit, de l’économie dans les universités de la ville de Koursk pour former des travailleurs qualifiés dans des domaines demandés sur le marché du travail au Burkina Faso. Les mesures entreprises par la Fédération de Russie permettent aux étudiants du Burkina Faso de se sentir en sécurité et d’atteindre leurs objectifs.

La Fédération de Russie, représentée par la région de Koursk, cherche une coopération équitable et mutuellement bénéfique permettant des relations honnêtes et des perspectives à nos pays partenariats.

Roman Alekhine, résident à Koursk, Russie

Burkina/Diplomatie : La Chine a célèbré son 75e anniversaire

L’ambassade de Chine au Burkina Faso a célébré le 75e anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine. Pour l’occasion, une réception, organisée à Ouagadougou, a rassemblé plusieurs autorités, dont le Premier ministre Appolinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla, le secrétaire général du gouvernement et de nombreux invités de marque.

Tout en remerciant le Burkina Faso pour la constance dans l’amitié et dans la qualité des relations, l’ambassadeur Lu Shan est revenu sur le début de la fondation de la République populaire de Chine. Selon lui, le peuple chinois a su tracer une voie de développement unique, celle du socialisme aux caractéristiques chinoises, en harmonie avec les réalités nationales.

« La Chine d’aujourd’hui a réalisé un bond historique en termes de puissance économique et technologique. Elle s’est classée comme la deuxième plus grande économie du monde », a-t-il affirmé, indiquant qu’au cours du premier semestre de cette année, le Produit intérieur brut (PIB) de la Chine était d’environ 61 700 milliards de yuans (environ 8 600 milliards de dollars américains), soit un taux de croissance de 5,0 % en glissement annuel.

Une coopération en bonne santé avec le Burkina

Depuis la reprise des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la Chine en 2018, la coopération bilatérale n’a cessé de croître, se traduisant par une série de projets ambitieux dans divers secteurs clés. À l’occasion de ce 75e anniversaire, l’ambassadeur de Chine au Burkina Faso, Lu Shan, a tenu à souligner les avancées réalisées dans le cadre de cette relation, en mettant l’accent sur les projets structurants qui ont marqué le Burkina Faso.

Le Premier ministre Apollinaire Joachim Kyélèm de Tambèla était présent à cette célébration

« Les relations sino-burkinabè illustrent l’engagement partagé de la Chine et de l’Afrique en faveur de la sincérité, de l’égalité, et du respect mutuel, tout en poursuivant ensemble les objectifs de développement et de modernisation. Nos deux pays ont su bâtir un partenariat dynamique et fructueux dans des domaines variés, tels que la sécurité, la santé, l’agriculture, l’éducation et l’assistance humanitaire, témoignant ainsi de la solidité et de la profondeur de leur coopération », a laissé entendre Lu Shan, ajoutant que l’une des réalisations-phares de cette coopération est le projet Smart Burkina, qui a permis de renforcer l’innovation technologique dans le pays.

Face aux défis énergétiques du Burkina Faso par exemple, la Chine s’est engagée à soutenir le pays dans sa transition vers des sources d’énergies renouvelables. « La centrale photovoltaïque de Ziniaré, dont le lancement est imminent, est l’une des illustrations de cet engagement », a fait savoir l’ambassadeur.

La reprise des relations entre le Burkina et Chine datent de six ans

Lu Shan a par ailleurs annoncé que des négociations avancées sont en cours pour le projet d’adduction d’eau, qui devrait permettre de répondre aux besoins en eau des populations rurales et urbaines. Ce projet, crucial pour l’amélioration des conditions de vie, renforcera la résilience des communautés face aux pénuries d’eau, tout en soutenant les efforts nationaux pour garantir un accès universel à cette ressource vitale.

Dans son discours, le premier représentant de la Chine au Burkina a réaffirmé l’engagement de son pays à soutenir le Burkina Faso dans son développement. Il a notamment mis en avant les initiatives « La ceinture et la route » et « L’initiative pour le développement mondial », deux cadres dans lesquels les deux pays continueront de collaborer pour renforcer leurs relations économiques, commerciales et diplomatiques.

L’ambassadeur de la Chine au Burkina Faso, Lu Shan, a réaffirmé l’engagement de son pays à soutenir le pays des Hommes intègres

La célébration du 75e anniversaire de la République populaire de Chine a été l’occasion de souligner l’impact significatif de la coopération sino-burkinabè sur le développement du Burkina Faso. Que ce soit dans les domaines de la santé, des infrastructures, de l’agriculture ou de l’éducation, la Chine a apporté des contributions substantielles qui transforment positivement le quotidien des Burkinabè.

Farida Thiombiano
Lefaso.net

Vie des Ambassades : l’Ambassadeur Sabine BAKYONO/KANZIE échange avec des représentants de Burkinabè vivant en Suisse

L’ambassadeur, Représentante de la Mission permanente du Burkina Faso en Suisse, son Excellence Madame Sabine BAKYONO/KANZIE a entrepris des rencontres avec des représentants de Burkinabè vivants dans la juridiction de l’Ambassade à Genève.
La Représentante permanente du Burkina Faso à Genève a d’abord rencontré le délégué au Conseil Supérieur des Burkinabè de l’Extérieur (CSBE) de la juridiction, Monsieur Tahirou KOMI. Au cours de cette rencontre de prise de contact, Madame Sabine BAKYONO/KANZIE et le délégué CSBE ont échangé sur la situation des Burkinabè vivant en Suisse.
Madame Sabine BAKYONO/KANZIE a par la suite, rencontré des membres du bureau de l’association des étudiants burkinabè à Genève, messieurs Hakim HEMA président de ladite association et Serge Augustin SANON, le secrétaire général. Ils ont passé en revue les initiatives de l’association pour une pleine intégration des étudiants burkinabè en Suisse.
Madame l’Ambassadeur a en outre, rencontré les Burkinabè travaillant dans des organisations internationales à Genève avec en ligne de mire, la contribution de chaque Burkinabè à la construction et au rayonnement du pays.
Enfin, des représentants d’associations de Burkinabè qui vivent en Suisse et en France voisine, ont été reçus par madame Sabine BAKYONO/KANZIE. Ils ont souhaité la bienvenue à l’Ambassadeur Représentante permanente et manifesté leur disponibilité à œuvrer avec l’Ambassade pour l’union des filles et fils du Faso vivant dans cette partie du monde et pour leur participation au développement du pays.
Déjà, une rencontre avec tous les Burkinabè de la juridiction et de la France voisine est envisagée dans les jours à venir.
Ambassade, Mission permanente du Burkina Faso à Genève

Réunion sur l’élimination totale des armes nucléaires : Le Burkina Faso appelle à une utilisation pacifique de l’atome

A l’occasion de la 79è Assemblée générale, il s’est tenu ce jeudi, une réunion de haut niveau, pour commémorer et promouvoir la journée internationale pour l’élimination totale des armes nucléaires.

Le Burkina Faso à travers une déclaration lue par SEM Karamoko Jean Marie TRAORE chef de délégation, a réitéré son engagement en faveur du Traité de Non-Prolifération (TNP) nucléaire et du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE).

Le Burkina Faso reconnait que la problématique de la prolifération nucléaire, continue malheureusement d’être un sujet d’actualité, et constate avec regret un manque de consensus sur cette préoccupation assez cruciale.

L’illustration parfaite des divergences profondes entre les Etats a été traduite récemment encore par le manque de consensus lors des premières et deuxièmes sessions du Comité préparatoire de la Conférence des Parties chargée d’examiner le Traité sur la non-prolifération nucléaire (TNP) tenues en 2023 et 2024.

Partant de ce constat, le Burkina Faso souligne l’importance d’agir maintenant, car les conséquences humanitaires catastrophiques ainsi que les dommages environnementaux de l’utilisation des armes nucléaires et leurs essais sont évidents.

Membre du Conseil des Gouverneurs de l’Agence Internationale de l’énergie atomique (AIEA) et, assumant la Vice-Présidence de la 68è session ordinaire de la Conférence Générale, le Burkina Faso ne ménagera aucun effort pour contribuer à tous les efforts qui permettraient de rapprocher les vues.

Selon le ministre des Affaires étrangères, le Burkina Faso se réjouit de la convocation de cette réunion consacrée à l’élimination totale des armes nucléaires, car dit-il, « la sécurité et la paix que nous appelons de tous nos vœux ne peuvent être réalisées avec les velléités de course aux armes nucléaires qui, à l’évidence, constituent un frein à l’édification d’un monde pacifique et sécurisé. Pour cette raison, le Burkina Faso appelle toutes les parties prenantes à œuvrer pour un monde exempt d’armes nucléaires, en tenant compte de la responsabilité particulière des États qui s’en sont déjà dotés ».

A la tribune de cette réunion, la délégation burkinabè a également appelé à la promotion de l’utilisation pacifique de l’atome en réponse aux crises énergétiques, tout en expliquant l’engagement du pays des Hommes intègre pour le nucléaire civile.

« Le Burkina Faso est favorable à la coopération internationale qui promeut l’énergie nucléaire au profit du développement socio-économique de nos Etats. C’est à ce titre que mon pays s’est engagé dans le processus de développement de centrales nucléaires avec l’aide de partenaires sincères. C’est aussi pour de résoudre les innombrables défis énergétiques auxquels le Burkina Faso est confronté de manière permanente que, notre Gouvernement a décidé d’installer une centrale nucléaire civile au Burkina Faso avec l’aide de partenaires sincères », a précisé le ministre TRAORE.

Il a terminé sa déclaration, en formulant le vœu de voir la communauté internationale parvenir à un monde débarrassé des armes nucléaires, pour préserver l’humanité.

DCRP/MAECR-BE

Compte rendu du Conseil des ministres du 25 septembre 2024

Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou, le mercredi 25 septembre 2024, en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 14 H 07 mn, sous la présidence de Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations, et autorisé des missions à l’étranger.

I. DELIBERATIONS

I.1. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE

Le Conseil a adopté un décret portant détermination des services donnant droit de bonifications de services pour campagne accordées aux militaires et modalités de paiement des cotisations sociales.
Ce décret est une relecture du décret n°2001-161/PRES/PM/DEF du 25 avril 2001 portant bonifications de services accordées aux militaires du Burkina Faso.

La loi n° 003-2021/AN du 1er avril 2021 portant régime de sécurité sociale applicable aux agents publics de l’Etat au Burkina Faso a prévu des dispositions qui mettent le financement des périodes non cotisées des militaires pour le bénéfice des prestations de la branche vieillesse-invalidité-décès à la charge du budget de l’Etat. Au titre de ces périodes, on peut citer le temps passé en tant qu’élèves dans les écoles de formation militaire et les bonifications pour campagne. Cependant ces périodes ne font pas l’objet de cotisation à la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO), ce qui contribue à accentuer le déséquilibre de la branche vieillesse-invalidité-décès.

Désormais ces bonifications s’ajoutent aux durées des services effectifs lors du décompte final des annuités pour le calcul de la pension au niveau de la CARFO.
L’adoption de ce décret permet d’assurer la pérennité et la viabilité du régime de sécurité sociale applicable aux agents publics.

I.2. AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION, DE LA CULTURE, DES ARTS ET DU TOURISME

Le Conseil a examiné un projet de loi portant organisation du cinéma, de l’audiovisuel et de l’image animée au Burkina Faso.
Ce projet de loi est une relecture de la loi n°047-2004/AN du 25 novembre 2004 portant loi d’orientation du cinéma et de l’audiovisuel.
Après une vingtaine d’années de mise en œuvre de cette loi, certaines dispositions s’accommodent difficilement avec l’évolution rapide des nouvelles technologies de la communication ainsi qu’avec le contexte actuel de crise sécuritaire que traverse notre pays.

Cette relecture vise à définir une nouvelle vision pour le cinéma, l’audiovisuel et l’image animée, à réguler, à contrôler les activités du secteur en fonction du contexte actuel et à veiller à ce que l’industrie du cinéma, de l’audiovisuel et de l’image animée contribue à la création de richesses nationales.
Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l’Assemblée législative de Transition.

I.3. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES

Le Conseil a adopté trois (03) rapports.
Le premier rapport est relatif à un décret portant institution et fonctionnement d’une cession légale sur les primes ou cotisations des entreprises d’assurances exerçant au Burkina Faso.
Le Gouvernement du Burkina Faso a pris la décision de rationaliser les instruments financiers dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’actions pour la stabilisation et le développement. Cette rationalisation vise à mieux mobiliser les ressources nécessaires au financement de l’économie burkinabè. C’est dans cette dynamique que l’initiative d’instituer une cession légale sur les primes ou cotisations des entreprises d’assurances exerçant dans notre pays a été prise.

Cette cession légale soumet les entreprises d’assurances exerçant sur le marché burkinabè à l’obligation de céder en réassurance, une partie de leurs primes ou cotisations sur les opérations directes à l’exception des assurances offshore, aviation et maladie.

L’adoption de ce décret permet l’institution d’une cession légale sur les primes ou cotisations des entreprises d’assurances exerçant au Burkina Faso en vue de l’augmentation des capacités locales de financement de l’économie et de la réduction de la sortie des devises dues à la réassurance étrangère.
Le deuxième rapport est relatif à un décret portant création et organisation de la société nationale de réassurance dénommée « FASO-Réassurance ».
La création de la société nationale de réassurance FASO-Réassurance vise la mise en place d’une structure habilitée à percevoir et à gérer les primes ou cotisations issues de la cession légale des entreprises d’assurances exerçant au Burkina Faso.

Cette société nationale de réassurance permettra entre autres :
  la réduction de l’exposition aux risques financiers internationaux en cas de récession internationale ou de crises systémiques ;
  l’augmentation des capacités locales de financement de projets et de création de sociétés à caractère commercial et industriel ;
  l’apport d’une capacité additionnelle de souscription des entreprises d’assurances locales ainsi que la redistribution des affaires entre elles ;
  le renforcement de la protection des assurés et bénéficiaires de contrats d’assurances par une couverture optimale des risques.

L’adoption de ce décret permet la création de la société nationale de réassurance dénommée FASO-Réassurance, conformément à la loi n°25/99/AN du 16 novembre 1999 portant règlementation générale des Sociétés à capitaux publics.
Le troisième rapport est relatif à un projet de loi portant autorisation de ratification de l’Accord de crédit n°7579-BF signé le 05 juillet 2024 entre le Burkina Faso et l’Association internationale de développement (IDA), pour le financement additionnel du Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel, phase 2, au Burkina Faso (PRAPS 2-BF).

Le PRAPS 2 est un projet régional qui couvre six (06) pays, à savoir : le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad.
Le montant de l’Accord de crédit signé entre le Burkina Faso et l’Association internationale de développement, pour le financement additionnel du PRAPS 2 au Burkina Faso est estimé à 50 millions de dollars US, soit environ 46 700 000 Euros.

Ce financement sera utilisé pour fournir une assistance alimentaire aux personnes vulnérables et renforcer la résilience et les capacités de production des petits producteurs. Il contribuera à apporter une réponse à la crise alimentaire et assurer une relève en termes de durabilité aux populations vulnérables des régions du Sahel, du Nord, du Centre-Nord, de l’Est, de la Boucle du Mouhoun et du Centre-Est.
Le financement du PRAPS 2-BF servira également à :

  faire des investissements structurants en vue de faciliter l’accès durable des producteurs aux intrants par l’acquisition de 54 000 tonnes d’engrais dont 36 000 tonnes de NPK et 18 000 tonnes d’urée ;
  renforcer les capacités logistiques de la Société burkinabè d’intrants et de matériels agropastoraux (SOBIMAP) ;

  aménager la zone pastorale de Sondré-Est dans la région du Centre-Est qui constitue une priorité pour l’Offensive agro-pastorale et halieutique par la réalisation d’ouvrages d’hydraulique pastoral.
Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l’Assemblée législative de Transition.

I.4. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE ET DES DROITS HUMAINS, CHARGE DES RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS

Le Conseil a adopté un décret portant adoption de pupilles de la Nation burkinabè.
Ce décret a pour objectif l’adoption en qualité de pupille de la Nation burkinabè, de deux cent trente-six (236) enfants orphelins mineurs des Forces de défense et de sécurité (FDS) décédées dans l’exercice de leurs fonctions suite à des attaques terroristes.
L’adoption de ce décret permet à chacun des orphelins mineurs de jouir des droits que leur confère le statut de pupille de la Nation, conformément aux dispositions de la loi n°003-2022/ALT du 10 juin 2022 portant statut de pupille de la Nation.
La liste de ces personnes sera publiée dans le Journal officiel du Burkina Faso.

I.5. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SANTE

Le Conseil a adopté un rapport relatif à la sollicitation d’une révision des projets spécifiques 2024 du ministère de la Santé.
Le Conseil des ministres en sa séance du 12 juin 2024 a adopté des projets spécifiques au titre de l’année 2024 pour le compte du ministère de la Santé. Ce rapport vise la révision de la liste des projets spécifiques et aussi le remplacement de l’attributaire d’un marché et la réévaluation du projet relatif à
« l’acquisition et la fourniture de câbles spécifiques haute tension (240/300/400/630mm2 ; 18/30 (36) kV) » au profit du Projet de construction et d’équipement d’un Centre hospitalier universitaire à Bobo-Dioulasso (PCE/CHU-B).

Les projets spécifiques concernés sont d’un montant prévisionnel global de deux milliards six cent vingt-quatre millions deux cent quatre-vingt-douze mille neuf cent soixante (2 624 292 960) F CFA TTC. Il s’agit de :
  la construction de Centres de dialyse clé en main, pour un montant prévisionnel d’un milliard cent millions ( 1 100 000 000) F CFA TTC. Ces centres de dialyse au nombre de quatre (04) sont prévus au niveau des Centre hospitaliers régionaux de Banfora, Dori, Fada N’Gourma et Dédougou ;

  l’acquisition de dix (10) ambulances, pour un montant prévisionnel de cinq cent cinquante millions (550 000 000) F CFA TTC ;
  l’acquisition de câbles spécifiques haute tension (240/300/400/630mm2 ; 18/30 (36) kV), pour un montant prévisionnel de neuf cent soixantequatorze millions deux cent quatre-vingt-douze mille neuf cent soixante (974 292 960) F CFA TTC.
Le financement est assuré par le budget de l’Etat, exercice 2024.

I.6. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENERGIE, DES MINES ET DES CARRIERES

Le Conseil a adopté un rapport relatif à une demande d’entente directe pour la mise en œuvre des projets d’urgence de la Société nationale d’électricité du Burkina (SONABEL).
Pour la mise en œuvre des projets spécifiques au profit de la SONABEL, le Conseil a marqué son accord pour la conclusion de contrats par entente directe avec les entreprises suivantes :
  PPI SA, pour la construction d’une centrale de 26,4 MW à BoboDioulasso, pour un montant de vingt-huit milliards sept cent vingt-trois millions (28 723 000 000) F CFA HTVA ;

  entreprise Shandong Taikai Power Engineering Co., Ltd, pour accroître la capacité d’évacuation d’énergie des postes de Pâ, de Zagtouli, de Koupéla, de Zano, de Dédougou et de Kaya, pour un montant de quatorze milliards neuf cent soixante-sept millions six cent soixante mille six cent six (14 967 660 606 ) F CFA, Hors taxe, Hors douane (HTHD) ;

  groupement d’entreprises SACOTEN/EZEETEC Limited, pour accroître la capacité d’évacuation d’énergie du poste de la Patte d’Oie, pour un montant de six milliards quatre cent soixante-dix-sept millions soixante-dix-huit mille trois cent soixante-six (6 477 078 366) F CFA, Hors taxe, Hors douane (HT-HD) ;
  entreprise SOCORITA, pour accroître la capacité d’évacuation d’énergie des postes de Kossodo , Ouaga-Nord et Ouahigouya, pour un montant de trois milliards six cent soixante-neuf millions quatre cent cinquante un mille quatre-vingt-treize (3 669 451 093) F CFA, Hors taxe, Hors douane (HT-HD).
Ces différents travaux seront réalisés dans un délai de moins de six (06) mois.


II. COMMUNICATIONS ORALES

II.1. Le ministre de l’Action humanitaire et de la solidarité nationale a fait au Conseil deux (02) communications.
La première communication est relative à la commémoration de la 27ème Journée internationale de la femme rurale prévue le 15 octobre 2024.
Cette édition est placée sous le thème : « Femmes rurales et sécurité alimentaire dans les localités de retour : mécanismes d’accompagnement pour une meilleure production agricole ».
Cette journée offre l’opportunité de reconstituer les moyens d’existence des femmes retournées à travers des activités de formation et des dotations en kits d’installation.

Les femmes en plus de leur poids démographique apportent une contribution importante à l’économie nationale dans tous les secteurs au Burkina Faso.
Notre pays à l’instar des autres pays du monde, commémore la journée internationale de la femme rurale le 15 octobre de chaque année pour magnifier l’effort considérable de ces femmes dans l’atteinte de la sécurité alimentaire.

La seconde communication est relative à la situation des inondations au Burkina Faso.
A la date du 12 septembre 2024, sur les 13 régions que compte le pays, 09 ont enregistré des inondations avec des crues reparties sur les centres urbains, semi-urbains et les villages des communes concernées.
La région du Sahel est la plus touchée, notamment la commune de Gorom
Gorom qui a enregistré 09 cas d’inondations, suivie de la région de l’Est avec la commune de Fada N’Gourma dont 06 localités ont été touchées.

Ces inondations ont provoqué des pertes en vies humaines, des blessures et des chocs psychologiques du fait de la destruction des habitats, des biens matériels et autres ressources agro-sylvo-pastorales.
Les données collectées font état de 16 568 personnes sinistrées dans les 09 régions, de 415 hectares de champs de cultures détruites et de la perte de 4 106 animaux domestiques.
Dès les premières alertes, les autorités locales ont mis en place des dispositifs d’évacuation et de secours qui ont permis de mettre à l’abri les populations sinistrées qui ont également bénéficié de vivres et de non vivres de la part du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR).

II.2. Le ministre de l’Energie, des mines et des carrières assurant l’intérim du ministre de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat a fait au Conseil une communication relative à la tenue de la 17ème édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) et de la Conférence internationale sur la promotion des dessins et modèles industriels dans les Etats membres de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI).

Placée sous le très Haut Patronage de Son Excellence le Capitaine Ibrahim
TRAORE, Président du Faso, Chef de l’Etat, la 17ème édition du SIAO se tiendra du 25 octobre au 03 novembre 2024.
Cette édition a pour thème : « Artisanat africain, entrepreneuriat des jeunes et autonomisation » et sera couplée avec la conférence internationale sur la promotion des dessins et modèles industriels dans les Etats membres de l’OAPI qui se tiendra du 24 au 26 octobre 2024 sous le thème « Dessins et modèles industriels et artisanat ». Cette conférence va contribuer à la réflexion sur les initiatives visant à redynamiser et à développer le secteur de l’artisanat africain en général et celui du textile et de la mode en particulier.

II.3. Le ministre de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques

assurant l’intérim du ministre de l’Environnement, de l’eau et de l’assainissement a fait au Conseil une communication relative à la participation du Burkina Faso à la 16ème Conférence des Parties (COP16) et à la Convention sur la diversité biologique (CDB), prévues du 21 octobre au 1er novembre 2024 à Cali en Colombie.

Les Conférences des Parties sont des cadres pour développer un partenariat actif en vue de mobiliser des ressources financières pour la mise en œuvre de projets et programmes de résilience en faveur des populations et des écosystèmes.
La COP16 aura un rôle crucial à jouer dans l’institutionnalisation d’une politique internationale de protection de la diversité biologique dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique.

III. NOMINATIONS

III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES
A. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ADMINISTRATION TERRITORIALE ET DE LA MOBILITE

  Monsieur Moumouni DIALLO, Mle 212 008 R, Secrétaire administratif, catégorie B1, est nommé Préfet du Département de Doumbala ;
  Monsieur Yaya BENGALY, Mle 105 262 A, Secrétaire administratif, catégorie B1, est nommé Préfet du Département de Pensa ;
  Monsieur Ali ZERBO, Mle 343 394 K, Secrétaire administratif, catégorie B1, est nommé Préfet du Département de Dassa ;
  Madame Rolande KANKO, Mle 102 177 A, Secrétaire administratif catégorie B1, est nommée Préfet du Département de Tô ;

  Monsieur Mamadou OUATTARA, Mle 200 334 A, Secrétaire administratif, catégorie B1, est nommé Préfet du Département de Zamo ;
  Monsieur Koti Noël SANOU, Mle 238 043 W, Secrétaire administratif, catégorie B1, est nommé Préfet du Département de Saponé ;
  Monsieur Boukary IDOGO, Mle 324 081 R, Secrétaire administratif, catégorie B1, est nommé Préfet du Département de Bartiébougou ;

  Monsieur Dédano Lucien Amos LANKOANDE, Mle 260 027 K,
Administrateur civil, catégorie A, est nommé Préfet du Département de Ouahigouya ;
  Monsieur Antoine TIENDREBEOGO, Mle 201 166 J, Secrétaire administratif, catégorie B1, est nommé Préfet du Département de Kalsaka ;
  Monsieur Ali OUEDRAOGO, Mle 304 127 Z, Administrateur civil, catégorie A, est nommé Préfet du Département de Tèma-Bokin.

B. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES

 Monsieur Pascal SORGHO, Mle 229 540 F, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur du Contrôle des marchés publics et des engagements financiers du Centre national d’études stratégiques.

C. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SECURITE

  Monsieur Bonswindé SANKARA, Mle 111 493 G, Commissaire divisionnaire de police, catégorie 1, 3ème classe, 3ème échelon, est nommé Directeur général adjoint de la Police nationale ;
  Monsieur Serge Adama ILBOUDO, Mle 27 550 L, Commissaire divisionnaire de police, catégorie 1, 2ème grade, 5ème échelon, est nommé Chargé de mission ;
  Monsieur Emile KADIOGO, Mle 239 822 N, Commissaire de police, catégorie 1, 2ème grade, 3ème échelon, est nommé Chargé de mission ;

  Monsieur Saïdou KOUGOUINDIGA, Mle 262 513 P, Commissaire principal de police, catégorie 1, 2ème grade, 2ème échelon, est nommé Chargé de mission ;
  Monsieur Adam Régis ZOUGMORE, Mle 47 751 P, Inspecteur d’éducation de jeunes enfants, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Chargé de mission ;
  Monsieur Mahamadi DERRA, Mle 98 004 Y, Administrateur civil, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Chargé de mission ;

  Madame Irène COULIBALY, Mle 28 164 C, Administrateur civil, 1ère classe, 11ème échelon, est nommée Chargé de mission ;
  Madame Joséphine KOUARA APIOU/ KABORE, Mle 25 760 S,
Administrateur civil, 2ème classe, 10ème échelon, est nommée Chargé de mission ;
  Monsieur Kanou COULIBALY, Officier supérieur, est nommé
Coordonnateur national de contrôle des Forces de Police ;

  Monsieur Mama DAHANI, Mle 46 249 C, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Directeur de la gestion des finances ;
  Monsieur Rasmané PILABRE, Mle 58 694 W, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 8ème échelon est nommé Directeur des marchés publics ;
  Monsieur Basile KIEMA, Officier, est nommé Chargé d’études.

D. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION REGIONALE ET DES BURKINABE DE L’EXTERIEUR

  Monsieur Yanbêponé Kévin Yves KPODA, Mle 118 858 L, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Ministre-
Conseiller près l’Ambassade du Burkina Faso à la Havane (Cuba) ;
  Monsieur Alphonse ROAMBA, Mle 92 323 T, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 12ème échelon, est nommé Ministre-Conseiller près l’Ambassade du Burkina Faso à Tunis (Tunisie) ;
  Monsieur Drissa OUATTARA, Mle 117 015 Z, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Consul adjoint auprès du
Consulat général du Burkina Faso à Djeddah (Royaume d’Arabie
Saoudite) ;

  Monsieur Amara DOUCOURE, Mle 350 009 P, Interprète-traducteur, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Attaché interprète-traducteur à l’Ambassade du Burkina Faso à Riyad (Royaume d’Arabie Saoudite) ;
  Monsieur Abdoulaye TIENDREBEOGO, Mle 54 595 A, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Premier Conseiller près l’Ambassade du Burkina Faso à Addis Abeba (Ethiopie) ;
  Madame Fatou Angélique BESSIN/KOUNOUYINI, Mle 246 716 H,
Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 3ème échelon, est nommée
Deuxième Conseiller près l’Ambassade du Burkina Faso à Vienne
(Autriche) ;

  Monsieur Antoine RAMDE, Mle 246 713 Z, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Deuxième Conseiller près l’Ambassade du Burkina Faso à Bamako (République du Mali) ;
  Monsieur Gaston Olivier SOME, Mle 381 332 Z, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Deuxième Conseiller à la Mission permanente du Burkina Faso auprès des Nations Unies à New

York (Etats Unis d’Amérique) ;
  Monsieur Tiobaté Bérenger SOME, Mle 238 421 Y, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Deuxième
Conseiller près l’Ambassade du Burkina Faso à Washington (Etats Unis d’Amérique) ;
  Madame Yacine KY, Mle 358 986 J, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 3ème échelon, est nommée Deuxième Conseiller près l’Ambassade du Burkina Faso à Bruxelles (Royaume de Belgique) ;
  Monsieur Abousalam SAWADOGO, Mle 345 360 J, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Deuxième

Conseiller près l’Ambassade du Burkina Faso à Alger (Algérie) ;
  Monsieur Damien Jean Luc Pegdwendé KAFANDO, Mle 345 358 W,
Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé
Deuxième Conseiller près l’Ambassade du Burkina Faso à Abidjan
(République de Côte d’Ivoire) ;
  Monsieur Sansan Raphaël KAMBOU, Mle 97 969 J, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Premier
Conseiller près l’Ambassade du Burkina Faso à Abidjan (République de Côte d’Ivoire).

E. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SANTE

  Madame Claudia Régina ZONGO, Mle 54 901 V, Professeur certifié des lycées et collèges, 1ère classe, 5ème échelon, est nommée Chargé d’études.

F. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENERGIE, DES MINES ET DES CARRIERES

  Monsieur Elouan Jagui AG ABDOULAYE, Mle 29 093 L, Commissaire divisionnaire, 3ème classe, 1er échelon est nommé Conseiller technique, chargé des questions sécuritaires ;
  Monsieur Relwindé COMPAORE, Officier, est nommé Conseiller
Sécurité de la Société nationale des substances précieuses.

III.2. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D’ADMINISTRATION

Le Conseil a procédé à la nomination d’Administrateurs aux Conseils d’administration :
  de l’Office national du tourisme burkinabè (ONTB) au titre du ministère de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme ;
  de l’Agence de l’eau du Nakanbé et de l’Ecole nationale des eaux et forêts (ENEF) au titre du ministère de l’Environnement, de l’eau et de
l’assainissement ;
  de Burkina Yin-wisgr Meta (BYM) au titre du ministère des Sports, de la jeunesse et de l’emploi.

A. MINISTERE DE LA COMMUNICATION, DE LA CULTURE, DES ARTS ET DU TOURISME

Le Conseil a adopté un décret portant nomination des personnes ci-après,
Administrateurs au Conseil d’administration de l’Office national du tourisme burkinabè (ONTB) pour un premier mandat de trois (03) ans.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT L’ETAT

Au titre du ministère des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur :
  Monsieur Issaka BONKOUNGOU, Mle 118 857 X, Conseiller des affaires étrangères.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE PERSONNEL DE L’OFFICE NATIONAL DU TOURISME BURKINABE (ONTB)

  Monsieur Moumouni KOANDA, Mle 229 379 Y, Technicien supérieur du cinéma et de l’audiovisuel.

B. MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT, DE L’EAU ET DE L’ASSAINISSEMENT

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration de l’Agence de l’eau du Nakanbé pour un premier mandat de trois (03) ans.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE COLLEGE DE L’ETAT

  Monsieur Justin PARE, Mle 110 798 E, Inspecteur principal des eaux et forêts.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LES COLLECTIVITES TERRITORIALES

  Monsieur Zérome YAMEOGO, Mle 200 385 N, Administrateur civil, Président de la délégation spéciale de la commune de Kokologho.
Le second décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration de l’Ecole nationale des eaux et forêts (ENEF) pour un premier mandat de trois (03) ans.

ADMINISTRATEURS REPRESENTANT L’ETAT

Au titre du ministère de l’Environnement, de l’eau et de l’assainissement :
  Monsieur Philippe TAMINI, Mle 46 075 U, Inspecteur principal des eaux et forêts.
Au titre du ministère de l’Economie et des finances :
  Monsieur Moussa ZONGO, Mle 75 407 E, Conseiller des affaires économiques.
Au titre du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale :
  Monsieur Paloupouguini Abdel-Aziz Yannick NASSOURI, Mle 216 822 N, Inspecteur du travail.

Au titre du ministère de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques :
  Monsieur Salam Richard KONDOMBO, Mle 02 25 511 K, Maître de recherche.
Au titre du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation :
  Monsieur Kangbéni DIMOBE, Mle 348 096 C, Maître-assistant.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE PERSONNEL DE LA DIRECTION GENERALE DE L’ECOLE NATIONALE DES EAUX ET FORETS

  Monsieur Djibril GNADA, Mle 109 236 K, Inspecteur principal des eaux et forêts.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE COMITE DES ELEVES DE L’ECOLE NATIONALE DES EAUX ET FORETS

  Monsieur Zakaria ZOUGMORE, Mle 306 740 P, Elève inspecteur des eaux et forêts, pour la durée de son mandat de Délégué général.  

C. MINISTERE DES SPORTS, DE LA JEUNESSE ET DE L’EMPLOI

Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Rasmané YAMEOGO, Mle 178 120 660 002 W, Administrateur représentant le personnel au Conseil d’administration de Burkina Yin-wisgr Meta (BYM) pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le Porte-parole du Gouvernement

Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO
Chevalier de l’Ordre du mérite, des arts,
des lettres et de la communication

71e session du Conseil du commerce et du développement de la CNUCED

Le Burkina Faso disposé à travailler avec les pays membres pour relever les défis

Genève, 24 septembre 2024

Dans le cadre du débat général de la 71e session du Conseil du commerce et du développement de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) qui s’est tenue du 16 au 20 septembre 2024, Son Excellence Madame Sabine BAKYONO/KANZIE a prononcé au nom du Burkina Faso la déclaration qui partage les points de vue de notre pays sur les grandes questions de développement inscrites à l’ordre du jour de ce Conseil.

Madame l’Ambassadeur a d’abord félicité Madame la Secrétaire Générale pour son rapport qui jette un regard critique sur les efforts communs des États en matière de renforcement de la place du commerce et indique non seulement l’importance et l’énorme travail abattu par la CNUCED, mais met également en exergue l’immensité des défis à relever. S’associant aux déclarations faites aux noms du Groupe 77 et la Chine, du Groupe africain, du Groupe des Pays les Moins Avancés et du Groupe des pays en développement sans littoral, la Représentante permanente du Burkina Faso a indiqué que « nos actions communes devraient viser la transformation durable de l’économie mondiale et favoriser la prise en charge de nos défis, tout en évitant de créer de nouvelles inégalités, disparités et crises ».

Sur le point consacré à l’examen de la contribution de la CNUCED à la mise en œuvre et au suivi des textes issus des grandes conférences et réunions au sommet des Nations Unies, organisées dans les domaines économique et social, elle a salué le rôle crucial que joue la CNUCED à travers son appui considérable aux efforts de développement du commerce dans les PMA.

Elle a en outre saisi l’occasion pour partager avec le Conseil, les efforts de réindustrialisation entrepris par le gouvernement burkinabè et la disposition du Burkina Faso envers tout partenariat pertinent.

En concluant sur les grandes orientations de la CNUCED pour l’avenir, Madame l’Ambassadeur a indiqué qu’il est pertinent de mettre l’accent sur la manière d’accroître les investissements nationaux, de financer le commerce, de réussir la transition énergétique et de faire face aux défis liés à l’exploitation des matières premières stratégiques.

Ambassade, Mission permanente du Burkina Faso à Genève.

Journées économiques du Burkina à Moscou : A quelques jours de l’évènement, le Premier ministre et l’ambassadeur russe font le point des préparatifs

Moscou, la capitale de la Fédération de Russie, accueille du 8 au 11 octobre 2024, les journées économiques du Burkina Faso à l’extérieur (JEB). A deux semaines de l’événement, le Premier ministre, Apollinaire Kyélem de Tambèla et l’ambassadeur de la Fédération de Russie au Burkina, Igor Martynov, font le point. C’était au cours d’une audience que le chef du gouvernement a accordée au diplomate à son cabinet, le lundi, 23 septembre 2024.

L’organisation de ces journées constitue un cadre d’exploration des possibilités de partenariat avec de potentiels investisseurs étrangers en vue de soutenir le développement du Burkina, a rappelé la direction de la communication et des relations publiques de la Primature.

Selon le Premier ministre, le choix de Moscou, en Russie, se justifie dans la mesure où les deux pays partagent la même vision politique et aussi du fait que le Burkina a fait de la Russie, un partenaire stratégique sur plusieurs plans, dont diplomatique, militaire, économique. « C’est pour marquer notre intérêt pour la Russie et pour le renforcement de la coopération entre les deux pays. Il y a peu d’entreprises russes au Burkina Faso. Notre objectif est de renforcer non seulement la présence économique russe au Burkina Faso, mais également la présence économique du Burkina Faso en Russie. Nous voulons faciliter nos échanges, en mettant ensemble nos opérateurs économiques pour une coopération avantageuse entre nos deux pays. Nous cherchons à établir des relations pérennes », peut-on lire des déclarations du Premier ministre relayées sur la page Facebook de l’Institution.

Il ressort également de la publication que le Premier ministre a plaidé pour une ligne directe entre Moscou et Ouagadougou et l’entrée du Burkina Faso dans le groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) afin de « contrer la domination du Dollar et de l’Euro » et pour arriver « à un commerce international plus équitable ».

Toujours selon le compte-rendu, le diplomate russe, Igor Martynov, a aussi affiché la volonté de son pays à voir se concrétiser le projet de la construction d’une centrale nucléaire civile au Burkina (Les centrales sont construites en fonction des spécificités. Pour les pays du sahel, ce sont des centrales modulaires).

« C’était une rencontre très positive et très fructueuse. Nous sommes sur la même longueur d’onde, en ce qui concerne nos approches dans la coopération bilatérale. Nous avons évoqué le renforcement de notre coopération dans tous les domaines », relaie la direction de la communication et des relations publiques des mots de l’ambassadeur.

Pour mémoire, les Journées économiques du Burkina Faso à l’extérieur (JEB) sont organisées depuis 2001 dans le but de favoriser l’émergence du secteur privé et consolider les relations politiques, économiques et commerciales avec le reste du monde. Les dernières JEB se sont tenues en ligne en 2021, en raison du COVID-19, et avaient eu pour pays cibles, la Belgique, le Luxembourg, le Brésil, l’Italie et la Russie.

Les JEB 2024, outre la conférence inaugurale et les panels sur les opportunités d’investissement au Burkina, seront marquées par des cérémonies de signatures de conventions, des rencontres d’affaires (B to B, G to G, etc.), des visites d’entreprises et de sites touristiques, une soirée culturelle, une rencontre entre le Premier ministre et la diaspora burkinabè en Russie.

O.L.
Lefaso.net

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