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Burkina -Cote d’Ivoire : Des autorités militaires de la Côte d’Ivoire souhaitent rencontrer leurs homologues du Burkina

Des autorités militaires du Burkina Faso ont accepté la demande de rencontre formulée par leurs homologues de la République de Côte d’Ivoire.

Selon les sources de l’AIB, la rencontre aura lieu dans les prochains jours.

Mais tout porte à croire que la question de la sécurisation de la frontière commune aux deux pays face aux menaces terroristes et les différends enregistrés ces derniers mois, seront à l’ordre du jour.

Lefaso.net
Source : Agence d’information du Burkina

Alliance des Etats du Sahel : Le Niger va livrer du gasoil au Mali pour améliorer la fourniture d’électricité

Le chef du régime malien, le colonel Assimi Goïta, a reçu le mardi 16 avril 2024 le ministre du pétrole nigérien Mahaman Moustapha Barke, afin de finaliser « un accord de partenariat visant la vente de 150 millions de litres de gasoil au Mali », a indiqué la présidence malienne dans un communiqué.

« Ces carburants seront destinés à la société Energie du Mali (EDM-SA) pour alimenter les différentes centrales électriques du pays », a précisé M. Barke, cité dans le communiqué. Grevée par une dette de plus de 200 milliards de FCFA (environ 300 millions d’euros), la société d’énergie nationale du Mali n’arrive plus à assurer la couverture en électricité de la capitale et d’autres localités du pays.

La dégradation de la fourniture d’électricité suscite une large exaspération parmi près de 11 millions de Maliens qui ont accès à l’électricité, soit la moitié de la population de ce pays dirigé par un régime militaire depuis un coup d’Etat en 2020 et dont une grande partie du territoire est gangrénée par l’expansion des groupes armés, notamment jihadistes.

En février, le Niger avait annoncé la signature d’un protocole d’accord sur la fourniture de gasoil au Burkina Faso, au Mali et au Tchad, des pays classés parmi les plus pauvres au monde et gouvernés par des régimes militaires. Les trois premiers pays se sont réunis au sein de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), et ont annoncé en février leur retrait de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Lefaso.net

Source : https://www.voaafrique.com/a/le-niger-va-livrer-du-gasoil-au-mali-pour-am%C3%A9liorer-la-fourniture-d-%C3%A9lectricit%C3%A9/7572806.html

Crise énergétique et perspective du nucléaire : L’Union africaine conseille aux États du continent d’aller par groupes, pour plus d’efficacité

L’une des priorités de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, c’est l’accès à l’électricité pour tous (plus de 80 % de la population mondiale n’ayant pas accès à l’électricité vit en Afrique subsaharienne, selon le rapport 2021 de l’Agence Ecofin). Ce d’autant que le lien entre la disponibilité de l’énergie, le développement des États et l’amélioration des conditions de vie des populations est vite établi. Pour faire face à ce défi crucial en Afrique, corsé par le changement climatique, l’institution continentale, par le biais de sa commission spécialisée, recommande le nucléaire comme source d’énergie. Le Burkina a, lui, fait l’option de cette infrastructure technologique, aux côtés d’une dizaine d’autres sur le continent. Rencontré au symposium international 2024 sur le nucléaire, en Russie, le secrétaire exécutif de la Commission africaine sur l’énergie nucléaire (AFCONE), Enobot Agboraw, décline la vision de l’Union africaine sur l’énergie nucléaire, cette source d’énergie vers laquelle, plusieurs pays africains semblent désormais jeter leur dévolu.

Lefaso.net : Pouvez-vous situer l’enjeu de la question, l’énergie nucléaire, pour les États africains ?

Enobot Agboraw : Je crois que la meilleure stratégie pour les pays africains, c’est de ne pas essayer de développer cette technologie pays par pays. Il y a beaucoup de risques, risques politiques, etc. Pour pouvoir avoir très vite l’énergie que nous n’avons pas, nous devons travailler ensemble, par groupes de pays ; développer une approche que j’appelle approche multilatérale. Au lieu que le Burkina Faso essaie, à lui seul, de développer cette technologie, il peut le faire ensemble avec des pays voisins (vous avez entendu, la mise en place d’une telle infrastructure prend environ 20 ans). Et même là, c’est quand vous faites chaque chose correctement et dans le temps. C’est dire qu’en réalité, la construction d’une centrale nucléaire peut prendre 25 à 30 ans. Or, si le travail se fait par groupes de pays (les gens travaillent entre pays voisins ; six, cinq pays ensemble), ça va aller vite et cela donne confiance à la communauté internationale de mettre la main à la patte.

Quel peut être alors, de façon concrète, le rôle de l’Union africaine, à travers AFCONE, dans cette nouvelle politique de l’énergie nucléaire qui est en train de s’installer en Afrique ?

Notre structure a pour rôle essentiel de conseiller les pays africains sur les aspects concernant le nucléaire, afin qu’ils s’engagent avec les partenaires en connaissance de cause. Nous avons des experts, de l’expérience, nous pouvons donc aider dans cette technologie. C’est donc important qu’avant de s’engager avec l’extérieur, nous discutions d’abord en Afrique. C’est pourquoi, nous sommes-là ; AFCONE est créée pour servir les pays africains dans tous les aspects de la technologie nucléaire.

Un cadre qui a mobilisé des milliers de spécialistes des segments de l’énergie, venus de toutes les contrées du monde.

A ce jour, quels sont les pays africains qui ont affiché leur intention d’aller au nucléaire ?

Il y a plusieurs pays : le Ghana, Nigeria, Rwanda, Zambie, l’Égypte, l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, Tanzanie, Kenya, Ouganda, etc. Il y a environ treize pays qui travaillent avec l’agence internationale d’énergie atomique pour développer les exigences d’infrastructures et après, pour commencer la construction. Mais, pour accélérer une telle initiative, c’est mieux de travailler ensemble, au lieu d’aller pays par pays.

En clair, votre effort aujourd’hui, c’est d’essayer de convaincre tous ces pays de se mettre par groupes ?

Effectivement, c’est ce que nous faisons. C’est nécessaire, car c’est ce qui est efficace.

Le Burkina a affiché, en octobre 2023, sa volonté d’aller à cette infrastructure technologique. Avez-vous été saisi de la question ou vous en êtes-vous auto-saisi ?
J’ai parlé à des experts et officiels du Burkina Faso, mais nous n’avons pas encore trouvé véritablement un cadre pour discuter sérieusement de la question. Je crois que ce serait important, si nous pouvons discuter avec le Burkina Faso et avec Rosatom, le client du Burkina, pour s’assurer que de meilleures conditions existent.

Vous êtes donc disposés à discuter avec les autorités burkinabè pour faciliter la mise en place de ce projet ?

Oui, nous sommes disposés à le faire. C’est d’ailleurs le rôle de l’AFCONE (agence spécialisée de l’Union africaine), nous sommes-là pour cette mission.

Les participants…entre panels, rencontres d’affaires et présentation d’innovations technologiques …

On a l’impression que l’Afrique, c’est la ruée vers les tendances ; il y a peu de temps, c’est le solaire qui était vanté et aujourd’hui, le nucléaire. Comment comprendre ce mouvement ?

Le solaire est important, c’est une ressource que nous avons en grande quantité en Afrique. Mais, le solaire dépend du climat. Ensuite, la technologie, la batterie pour conserver l’énergie n’est pas assez développée. Alors, quand il n’y a pas de soleil, il faut utiliser une autre source d’énergie : le nucléaire, l’hydro-électrique, le combustible fossile, etc. On peut donc utiliser le solaire, mais c’est important que nous ayons une autre source comme base. C’est en cela que je pense que le nucléaire est le meilleur. On peut faire des démonstrations, on a des arguments pour montrer que le nucléaire, c’est le meilleur.

Quel message aux États africains sur ce sujet ?

J’espère vraiment que dans quelques années, cette pauvreté en énergie en Afrique soit un passé.

Lire aussi : Nucléaire : « Les centrales sont construites en fonction des spécificités. Pour les pays du Sahel, ce sont des centrales modulaires » (responsables de Rosatom)

Interview réalisée par Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

Alliance de États du Sahel (AES) : Une ambiguïté entre les entités Sahel et Liptako-Gourma

Pour François Oubida, ancien diplomate, en adoptant une charte du Liptako-Gourma pour instituer une Alliance des États du Sahel (AES), nos gouvernements ont fait un peu dans la précipitation et le sensationnel. Et ils ont créé une certaine ambiguïté entre les entités que sont le Sahel et le Liptako-Gourma. Analyse.

Le 16 septembre 2023, les Chefs d’Etat du Burkina Faso, de la République du Mali et de la République du Niger ont institué l’Alliance des Etats du Sahel à travers un document dit Charte du Liptako Gourma.

Au terme de son article 2, l’objectif de la Charte ‘’est d’établir une architecture de défense collective et d’assistance mutuelle aux Parties contractantes’’. L’article 3 dispose que les ‘’Parties contractantes mettront en place ultérieurement les organes nécessaires au fonctionnement et mécanismes subséquents de l’Alliance et définiront les modalités de son fonctionnement.
L’enjeu majeur est donc la sécurité commune et la nécessité d’une architecture adéquate.

Un rapide ‘’flashback’’ montre que la problématique du Liptako Gourma, socle sur lequel l’Alliance a été instituée, a connu trois évolutions significatives dans son histoire :
-  Initialement, elle a été mise en exergue par une mission pluridisciplinaire CEA/PNUD organisée en 1969/1970, qui ayant mesuré l’importance du potentiel en ressources minières, énergétiques, hydrauliques, agropastorales et piscicoles que regorge ladite Région, a recommandé aux trois Etats de se regrouper dans un organisme permanent pour l’exploitation en commun des énormes ressources. Cette recommandation a abouti à la signature à Ouagadougou le 03 décembre 1970, d’un protocole d’accord portant création de l’Autorité de développement Intégré de la Région du Liptako-Gourma (ALG).
-  En raison de son importance stratégique pour ses Etats membres et de ses acquis, les Chefs d’Etat de l’ALG ont décidé lors d’un sommet extraordinaire tenu à Niamey le 24 novembre 2011, de sa transformation en un espace économique intégré couvrant l’ensemble des territoires des trois (3) Etats membres, soit une superficie de 2 781 200 km².
Cette mutation s’est matérialisée par l’adoption d’un Traité révisé qui est entré en vigueur le 12 février 2018 et la modification du nom de la structure, appelée désormais ‘’Autorité de Développement Intégré des États du Liptako Gourma’’, quand bien-même le sigle ALG a été conservé.
-  Depuis 2012 la situation sécuritaire dans les pays de l’ALG s’est progressivement dégradée au fil des années au point d’être considérée désormais comme l’épicentre de la crise sécuritaire dans le Sahel. Par voie de conséquence, la Conférence des Chefs d’Etat réunie en Session Extraordinaire le 24 janvier 2017 à Niamey a décidé d’inscrire désormais les actions de l’ALG dans le continuum ‘’Sécurité et Développement’’.

A la date du 16 septembre 2023, l’ALG intervenait dans les domaines suivants :
1. Agriculture, ressources animales et halieutiques
2. Environnement et résilience climatique
3. Hydraulique et énergie
4. Infrastructures et télécommunications
5. Industries et mines
6. Développement social
7. Coopération transfrontalière
8. Sécurité

A partir de ce petit rappel historique, il peut être constaté que l’ALG couvre aussi bien les secteurs du développement que de la sécurité. Elle prend aussi en compte l’intégralité des territoires couverts par les trois pays. Pourquoi donc créer une nouvelle structure ? Que faire de celle existante ? Ma lecture est la suivante.

En adoptant une charte du Liptako-Gourma pour instituer une Alliance des Etats du Sahel, il me semble que nos gouvernements ont fait un peu dans la précipitation et le sensationnel. Ils ont créé une certaine ambiguïté entre les entités que sont sahel et le Liptako-Gourma. En effet, l’intitulé de la Charte suggère que l’AES est une sous-structure de l’ALG. Pourtant, dans son esprit, l’AES rend obsolète l’ALG sans toutefois apporter quoique ce soit de nouveau. Il y a donc un problème à ce niveau. Dans l’une ou l’autre situation, il se pose aussi la question de savoir qu’elle considération il faut donner au Traité révisé de l’ALG, entré en vigueur le 12 février 2018. La Charte reste muette sur la question. Elle mentionne tout simplement, dans son préambule, sa ‘’fidélité aux idéaux de l’ALG’’.

Je ne perds pas de vue l’environnement dans lequel l’AES a été créée. Il fallait réagir en urgence et avec vigueur face aux menaces d’agression contre le Niger, brandies par la CEDEAO et ses partenaires en matière de belligérance. Mais le sahel est un espace beaucoup plus vaste que le Liptako-Gourma. En adoptant l’appellation AES, le souci était certainement de rallier d’autres Etats sahéliens à la cause de l’AES si le Niger venait à être effectivement attaqué. Du reste, la position algérienne sur la question semble confirmer cette perception.
Si telle était l’intention, il va sans dire qu’elle a porté fruit. En effet, à l’heure actuelle, la CEDEAO a posé des actes qui montrent qu’elle privilégie la voie diplomatique. Cela veut dire que l’invasion du Niger ne constitue plus une option majeure pour elle. Dans ces conditions, il me semble que l’AES, telle que conçue, est devenue un casse-tête. Qu’est-ce qu’il faut en faire ?

Le constat n’est-il pas que sept (07) mois après sa création, nos gouvernants n’ont toujours pas mis en place les organes annoncés dans l’article 3 de la Charte encore moins défini les modalités de son fonctionnement ? Sur le plan du droit, en dehors des dénonciations du Traité de la CEDEAO matérialisées en janvier 2024 par des notes verbales, il n’y a pas une rupture formelle dans la mesure où la Charte de l’AES vise expressément cette organisation régionale dans son préambule.

Il y a également une certaine indécision sur le modèle politique qui doit accompagner l’AES. L’idée de départ portée par le Premier Ministre du Burkina Faso mettait en avant ‘’une fédération souple, qui peut aller en se renforçant et en respectant les aspirations des uns et des autres’’. Cependant, force est de constater que cette approche qui visait à fédérer les trois pays que sont le Burkina Faso, la République du Mali et la République de Guinée a d’abord été refroidie du fait de la défection de cette dernière, avant de se muer en projet de confédération avec l’arrivée du Niger.

Si la volonté est de mutualiser de manière efficace les forces pour bouter le terrorisme hors de notre espace commune et promouvoir son développement intégré, la forme confédérale ne sera d’aucun secours dans la mesure où l’individualisme finira par prévaloir comme cela est le cas à l’Union Africaine ou à l’Organisation des Nations Unies, pour ne citer que ces deux organisations.
Au regard de ce qui précède, l’AES parait plutôt un imbroglio qu’un acquis. Elle pose plus de problèmes qu’elle n’en résout fondamentalement. Que fait-on de l’ALG ? Quel contenu politique doit-il soutenir l’AES ? Doit-on réellement partir de la CEDEAO ? L’heure semble donc être beaucoup plus à la réflexion pour l’avenir.

De mon point de vue, si les trois transitions ambitionnent réellement ‘’de poursuivre les luttes héroïques menées par les peuples et les pays africains pour l’indépendance politique, la dignité humaine et l’émancipation économique’’, elles devraient avec détermination aller vers la forme fédérale pour consacrer le caractère prioritaire que revêt la notion de développement intégré. Dans cet esprit, établir la capitale fédérale dans le Liptako-Gourma constitue une décision hautement stratégique qui permettrait de lever rapidement et durablement les contraintes majeures de la région, à savoir l’isolement, l’enclavement, l’abandon et l’insécurité. Il faut garder présent à l’esprit que c’est la viabilité de ce projet qui déterminera sa pérennisation.

En résume, je liste ci-dessous, les idées sur lesquelles je pense que chacun de nous pourra méditer et approfondir dans l’optique de renforcer le processus dans lequel s’est engagé nos trois pays.
-  L’appellation AES devrait être abandonnée au profit de celle de Liptako-Gourma qui semble porter le ciment réel pour une unité entre les peuples de la région ;
-  Il faut opter résolument pour la fédération ;
-  La capitale fédérale (AES-Liptako Gourma) devrait être implantée dans la zone des trois frontières pour briser définitivement toute velléité terroriste future dans cette partie de nos trois Etats ;
-  L’ALG’’ devrait être réformée pour devenir une des structures fédérales ;
-  Il convient d’imaginer un système de gouvernement facilitant l’adhésion de tous les peuples et pays concernés ;

Au demeurant, une structure tripartite de haut niveau devrait être mise en place en vue de proposer les organes et le mode de fonctionnement prévus par la Charte. En cela, le Traité d’Amitié et de Coopération Burkina Faso-République de Côte d’Ivoire (TAC) constitue un modèle utile pour ce qui concerne le mode de fonctionnement.

En tout état de cause, l’initiative de nos trois transitions se doit à terme, d’inspirer non seulement la CEDEAO mais aussi de se positionner comme un exemple d’école dans les processus d’intégration. Pour le Burkina Faso en particulier, l’enjeu serait de démontrer sur le terrain pratique, que ‘’Le destin des nations se joue souvent dans des périodes charnières comme celui des hommes’’ et qu’ ‘’il y a des époques qu’il ne faut pas rater’’, comme l’avait déclaré Son Excellence Monsieur le Premier Ministre lors de sa visite à Bamako le 31 janvier 2023.

Francois OUBIDA

Compte rendu du Conseil des ministres du jeudi 11 avril 2024

Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou, le jeudi 11 avril 2024, en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 12 H 24 mn, sous la présidence de Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président de la Transition, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations et autorisé des missions à l’étranger.

I. DELIBERATIONS

I.1. AU TITRE DU MINISTERE DE LA DEFENSE ET DES ANCIENS COMBATTANTS

Le Conseil a adopté un décret portant création d’un établissement pénitentiaire militaire à Ouagadougou.
Ce décret est une relecture du décret n°2009-631/PRES/PM/DEF du 13 août 2009 portant création d’un établissement pénitentiaire militaire à Ouagadougou.
Les capacités d’accueil de la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA) n’ayant pas significativement évolué depuis sa création, il en est résulté pour l’administration pénitentiaire militaire d’énormes difficultés liées au manque d’infrastructures adaptées et à l’exiguïté des locaux dédiés à la détention des personnes incarcérées. Ces locaux ne permettent ainsi pas le respect des prescriptions des instances juridictionnelles visant à éviter les contacts entre certains détenus.

L’innovation majeure de ce décret porte sur la possibilité accordée au ministre chargé de la défense d’annexer, selon les besoins, d’autres locaux à la MACA, en dehors des installations actuelles.
L’adoption de ce décret permet à la Justice militaire, à travers le Tribunal militaire de se conformer aux standards des établissements pénitentiaires et aux nécessités prescrites par les différentes instances juridictionnelles.

I.2. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET
DE LA PROSPECTIVE

Le Conseil a adopté deux (02) rapports.
Le premier rapport est relatif à un projet de loi portant autorisation de ratification de l’accord de crédit n°7462-BF signé le 14 février 2024 à
Ouagadougou entre le Burkina Faso et l’Association internationale de développement (IDA) pour le financement du Projet d’accélération de la transformation digitale du Burkina Faso (PACTDIGITAL).

L’objectif du PACTDIGITAL est d’améliorer la disponibilité, l’accessibilité et l’appropriation des services numériques au Burkina Faso.
Le montant du crédit accordé par l’Association internationale de développement pour la mise en œuvre de ce projet s’élève à 150 millions USD, soit quatrevingt-douze milliards sept cent cinquante-deux millions trois cent dix-neuf mille huit cents (92 752 319 800) F CFA.

Les principaux bénéficiaires directs du Projet d’accélération de la transformation digitale du Burkina Faso sont les femmes, les jeunes, les personnes handicapées, les personnes déplacées, les communautés d’accueil et les employés publics (fonctionnaires, enseignants et formateurs), les entreprises privées, les instituts de formation formels et informels, les incubateurs locaux et les associations.
Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l’Assemblée législative de Transition.

Le second rapport est relatif à la situation d’exécution du budget et de la trésorerie de l’Etat, exercice 2023, au 31 décembre.
Le budget de l’Etat, exercice 2023, a été exécuté à hauteur de 2 756,84 milliards F CFA en recettes et de 3 441,20 milliards F CFA en dépenses pour des prévisions ajustées respectives de 2 782,86 milliards F CFA et de 3 426,14 milliards F CFA.

Ces niveaux d’exécution correspondent à des taux d’exécution globaux respectifs de 99,06% et de 100,44% contre 108,76% et de 100,81% à la même période en 2022.
Une analyse des principaux soldes à l’issue des opérations de clôture budgétaire permet d’apprécier la performance de la mise en œuvre des mesures prises en matière de gouvernance budgétaire et économique.

Au niveau de la gestion de la trésorerie, au total 3 709,98 milliards F CFA ont été encaissés sur des comptes de disponibilités des comptables directs du Trésor contre 3 476,92 milliards F CFA au 31 décembre 2023, soit un taux de progression annuel de 6,70%.

A fin décembre 2023, le montant total des décaissements effectués par le Trésor public se chiffre à 3 751,46 milliards F CFA. A la même période en 2022, les décaissements se situaient à 3 552,04 milliards F CFA, soit un taux de progression de 5,61% en glissement annuel.
Le Conseil a marqué son accord pour la transmission de ce rapport à l’Assemblée législative de Transition.

I.3. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE ET DES DROITS HUMAINS, CHARGE DES RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS

Le Conseil a adopté un décret portant nomination d’un Greffier en chef, Chef de greffe.
L’adoption de ce décret permet la nomination de Monsieur Soumaïla ZANGO, Mle 259 395 K, catégorie A, échelle G, 1ère classe, 5ème échelon, Greffier en chef, Chef de greffe du Tribunal de grande instance de Kongoussi, cumulativement Greffier en chef, Chef de greffe du Tribunal administratif de Kongoussi.

II. COMMUNICATIONS ORALES

II.1. Le ministre d’Etat, ministre de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme a fait au Conseil deux (02) communications.
La première communication est relative à la tenue de la 14ème édition du Symposium international de sculpture sur granite de Laongo dans la commune de Ziniaré, région du Plateau-Central, prévue du 03 au 24 octobre 2024.

Ce symposium offre l’opportunité aux acteurs des arts plastiques de partager leurs expériences et leurs connaissances sur la sculpture sur granite.
L’édition 2024 du Symposium international de sculpture sur granite de Laongo entend refléter la pluralité des expressions artistiques, matérialisant ainsi l’amitié entre notre pays et les différents pays participants.
La seconde communication est relative à la relance de l’organisation de la « Nuit des LOMPOLO » dont la 4ème édition est prévue le 15 novembre 2024 à Ouagadougou.

La « Nuit des LOMPOLO » vise à promouvoir les acteurs des arts dramatiques et redynamiser le jeu d’acteur.
La relance de la « Nuit des LOMPOLO » qui intervient après huit (08) ans de léthargie est une reconnaissance de l’Etat aux efforts consentis par les acteurs d’un pan important de la culture. Elle est également une réponse au cri de cœur des organisations professionnelles d’arts dramatiques.

II.2. Le ministre de l’Economie, des finances et de la prospective a fait au Conseil une communication relative à la participation du Burkina Faso aux 49èmes Assemblées annuelles du groupe de la Banque islamique de développement (BID) à Riyadh au Royaume d’Arabie Saoudite du 27 au 30 avril 2024.

Ces 49èmes Assemblées annuelles se tiennent sous le thème : « Célébrer le passé, préparer l’avenir : Originalité-Solidarité-Prospérité ». Au cours de ces assemblées annuelles, il est prévu la tenue de la table ronde des Gouverneurs et des panels sur des thématiques telles que la promotion de la coopération sud-sud, l’accélération du financement du climat et des Objectifs du développement durable (ODD) ainsi que le renforcement des relations économiques entre les pays membres de la BID.

En marge de ces Assemblées annuelles, le ministre de l’Economie, des finances et de la prospective aura des audiences avec le Président du Groupe de la BID et d’autres partenaires arabes en vue d’échanger sur l’état de notre coopération et de discuter des opportunités de mobilisation de financement au profit du Burkina Faso.

II.3. Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation a fait au Conseil le compte rendu de la participation de notre pays à un dialogue politique de haut niveau sur la certification des semences exemptes de maladies, organisé les 7 et 8 mars 2024 à Abidjan, en République de Côte d’Ivoire.

La rencontre a réuni treize (13) institutions nationales de recherche agricole de dix (10) pays qui collaborent activement pour soutenir le développement de systèmes d’alerte précoce et la préparation à la riposte contre les phytopathogènes transfrontaliers. Les travaux étaient placés sous le thème : « Anticiper et gérer les risques biologiques pour renforcer la résilience des agriculteurs au changement climatique en Afrique de l’Ouest et du Centre ».

Le dialogue politique de haut niveau a notamment invité les pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre à :
-  élaborer conjointement un protocole harmonisé de certification de semences spécialement du manioc à utiliser dans les dix (10) pays du Centre régional d’excellence pour les phytopathogènes transfrontaliers ;
-  accentuer les mesures de veille à l’intérieur et aux frontières de chaque pays ;
-  renforcer les outils de diagnostic pour faciliter une rapide détection des maladies des plantes.

II.4. Le ministre des Sports, de la jeunesse et de l’emploi a fait au Conseil le compte rendu de la participation du Burkina Faso aux 13ème jeux africains, Accra 2023 organisés du 08 au 23 mars 2024 au Ghana.
Notre pays était engagé dans quinze (15) disciplines sportives notamment en athlétisme, en lutte olympique, en taekwondo et en basketball.

La délégation du Burkina Faso aux 13ème jeux africains a obtenu au total 10 médailles dont une (01) médaille d’or, 02 médailles d’argent et 07 médailles de bronze. Avec ces 10 médailles, notre pays est classé 25ème sur les cinquantequatre nations (54) participantes.

Le Conseil adresse ses félicitations aux athlètes et à leurs encadreurs techniques pour les résultats engrangés et les encourage à plus d’engagement et de persévérance pour de meilleurs résultats.

III. NOMINATIONS

III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES
A. AU TITRE DE LA PRESIDENCE DU FASO

-  Monsieur Sibiri HEBIE, Mle 51 176 H, Inspecteur des impôts, 1ère classe,
7ème échelon, est nommé Secrétaire technique de l’Autorité nationale de coordination du foncier (ANCF) ;
-  Madame Clémence ZOUNDI, Mle 23 001 (APEC), Juriste, catégorie 1,
1er échelon, est nommée Directrice de la promotion de l’entrepreneuriat communautaire (DPEC).

B. AU TITRE DU MINISTERE DE LA DEFENSE ET DES ANCIENS COMBATTANTS

- Monsieur Kassem Salam SOURWEMA, Mle 02 31 940 A, Enseignantchercheur, est nommé Directeur de la formation du Centre national d’études stratégiques (CNES).

C. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION REGIONALE ET DES BURKINABE DE L’EXTERIEUR

- Monsieur Boukaré ZOUNGRANA, Officier, est nommé Ambassadeur
Extraordinaire et Plénipotentiaire près la République du Tchad
(N’Djamena) ;

D. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE

- Monsieur Madi ZANGO, Mle 202 764 R, Conseiller en gestion des
ressources humaines et management des administrations, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur régional de la fonction publique du Centre-Nord.

E. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DE LA PROSPECTIVE

-  Monsieur Karim TRAORE, Mle 32 073 L, Inspecteur du trésor,
1ère classe, 9ème échelon, est nommé Comptable principal en deniers et en valeurs de l’Institut supérieur de l’image et du son (ISIS) ;
-  Monsieur Arsène TOUGMA, Mle 111 101 N, Inspecteur du trésor,
1ère classe, 10ème échelon, est nommé Comptable principal en deniers et en valeurs du Centre de promotion de l’aviculture (CPAVI) ;
-  Monsieur Laopé Ahmed ZERBO, Mle 272 929 W, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Fondé de pouvoirs du trésorier régional du Centre-Sud ;
-  Monsieur Flagoulé Hervé DRABO, Mle 257 115 T, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Trésorier provincial du Tuy.

F. AU TITRE DU MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DES RESSOURCES ANIMALES ET HALIEUTIQUES

- Monsieur Koumbou DIBLONI, Mle 47 927 A, Conseiller d’administration scolaire et universitaire, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Inspecteur technique des services.

G. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SOLIDARITE, DE L’ACTION HUMANITAIRE, DE LA RECONCILIATION NATIONALE, DU GENRE ET DE LA FAMILLE

-  Monsieur Sidiki OUEDRAOGO, Mle 53 481 P, Inspecteur d’éducation spécialisée, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Directeur général de la famille et de l’enfant ;
-  Monsieur Naziko BOTONI, Mle 51 678 N, Inspecteur d’éducation spécialisée, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur de la lutte contre les violences faites aux enfants et de la protection des enfants en situation d’urgence ;

-  Monsieur Drissa TOU, Mle 82 022 L, Administrateur des affaires sociales, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Directeur régional de la Solidarité, de l’action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille du Centre ;
-  Monsieur Yazouma Alexis DOH, Mle 51 710 J, Inspecteur d’éducation de jeunes enfants, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Directeur provincial de la Solidarité, de l’action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille du Houet ;

-  Monsieur Ignace SAVADOGO, Mle 57 239 E, Administrateur des affaires sociales, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur provincial de la Solidarité, de l’action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille du Kadiogo ;
-  Monsieur Brama TRAORE, Mle 208 478 A, Administrateur des affaires sociales, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Directeur provincial de la
Solidarité, de l’action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille du Tuy.

H. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENERGIE, DES MINES ET DES CARRIERES

- Monsieur Hermann ILBOUDO, Mle 245 778 L, Maître de Conférences en géologie appliquée et mine, catégorie P2, grade 1, 2ème échelon, est nommé Directeur général du Bureau des mines et de la géologie du Burkina (BUMIGEB).

III.2. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D’ADMINISTRATION

Le Conseil a procédé à la nomination d’Administrateurs aux Conseils d’administration :
-  de l’Ecole nationale des régies financières (ENAREF) au titre du ministère de l’Economie, des finances et de la prospective ;
-  du Fonds Faso Kuna-Wili (FKW) au titre du ministère des Sports, de la jeunesse et de l’emploi.
Le Conseil a également procédé à la nomination d’un Membre au Conseil de surveillance de la Caisse des dépôts et d’investissements du Burkina Faso (CDI-BF) au titre du ministère de l’Economie, des finances et de la prospective.  

A. MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DE LA PROSPECTIVE

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret porte nomination de Madame Ida OUEDRAOGO/PARE,
Mle 91 270 M, Inspecteur du trésor, Membre représentant l’Etat, au titre de la Primature au Conseil de surveillance de la Caisse des dépôts et d’investissements du Burkina Faso (CDI-BF) pour un premier mandat de trois (03) ans.
Le second décret porte nomination des personnes ci-après, Administrateurs au
Conseil d’administration de l’Ecole nationale des régies financières (ENAREF) pour un premier mandat de trois (03) ans.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT L’ETAT

Au titre du ministère des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur :
- Monsieur Jean BENGALY, Mle 59 725 L, Conseiller des affaires étrangères.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE PERSONNEL DE L’ENAREF

- Monsieur Yoropo Abdoul DEMBELE, Mle 23 02 362 Y, Economiste, Enseignant-formateur permanent.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LES ELEVES DE L’ENAREF

- Monsieur Boudounoma Jacques OUEDRAOGO, Mle 219 284 A, contrôleur des services financiers, pour la durée de son mandat de Délégué général.

B. MINISTERE DES SPORTS, DE LA JEUNESSE ET DE L’EMPLOI

Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Madame Aminata KABORE/KAFANDO, Mle 87 321 D, Conseiller d’élevage, Administrateur représentant l’Etat, au titre du ministère de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques au Conseil d’administration du Fonds Faso Kuna-Wili (FKW) pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le Porte-parole du Gouvernement

Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO
Chevalier de l’Ordre du mérite, des arts,
des lettres et de la communication

Burkina-Russie : « Ces deux derniers mois, nous sommes allés du simple au quadruple en matière de coopération militaire », ambassadeur Ludovic Tapsoba

Nommé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso auprès de la Fédération de Russie (le 6 décembre 2023), Aristide Rapougdoudba Ludovic Tapsoba a aussitôt pris fonction dans ce contexte de redynamisation de la coopération entre Moscou et Ouagadougou. C’est d’ailleurs, et visiblement, conscient des enjeux de cette réactivation que le diplomate burkinabè au pays de Vladimir Poutine multiplie les actions et sorties sur le territoire de sa juridiction. Nous l’avons rencontré dans la ville de Sochi (située à 1 630 km de Moscou) en compagnie du ministre en charge de l’énergie et sa délégation, au Forum international sur l’énergie nucléaire (25-26 mars 2024), au cours duquel le gouvernement burkinabè a signé une feuille de route avec la société Rosatom pour la construction d’une centrale nucléaire au Burkina. Avec Ludovic Tapsoba, qui se qualifie lui-même de “wayiyan”, il a été question également des contours de la reprise de la coopération et de la vie de la diaspora burkinabè en Russie.

Lefaso.net : Vous êtes entré en fonction il y a environ deux mois ; quelles sont les actions prioritaires identifiées en cette relance des relations actives, et dans un contexte où « tout est urgent » ?

Ludovic Tapsoba : Absolument, tout est urgent. Avant la prise de service, il fallait présenter les copies au ministère des Affaires étrangères, et curieusement en moins de deux semaines, le ministère russe nous a permis de présenter nos copies figurées ; chose qui, souvent, dure pratiquement quelques mois. À partir de là, nous avons mis en œuvre effectivement un plan.

C’est un plan de mise en œuvre de nos activités durant cette année. En priorité, nous avons voulu que les hommes d’affaires burkinabè puissent venir connaître la Russie et pour ce faire, nous organiserons au mois de juillet (2024), un forum économique Burkina-Russie qui réunira les hommes d’affaires burkinabè et les hommes d’affaires russes, pour présenter les potentialités du Burkina Faso, afin que nous puissions signer quelques accords.

Ça, c’est la première action et ce plan est déjà en cours de mise en œuvre. J’ai aussi pu rencontrer les ressortissants burkinabè à Moscou et à Saint-Pétersbourg. Nous comptons renforcer également, au cours des mois à venir, notre partenariat avec les pays africains en matière de diplomatie, notamment l’ambassadeur du Mali que j’ai pu rencontrer ; nous avons eu des séances de travail et nous allons justement dérouler cette coopération en étroite collaboration. Ce sont là quelques pistes d’actions que nous comptons bientôt finaliser.

Parlant de la rencontre avec des Burkinabè de la diaspora russe, quelles sont les principales préoccupations qu’ils vous ont soumises ?

Notre diaspora ici est composée de beaucoup d’étudiants, et la difficulté que nous rencontrons, c’est que les Burkinabè, une fois qu’ils ont la bourse russe, viennent directement en Russie sans passer par le ministère de l’Éducation (ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, ndlr) pour finaliser leur complément de bourse. Ils sont là et on n’ont pratiquement pas la possibilité de remonter la filière. Ce n’est pas comme à notre temps où pratiquement c’est l’ambassade qui gérait les bourses des étudiants.

Ici, le ministre en charge de l’énergie, Yacouba Zabré Gouba (2ème à partir de la gauche), avec l’ambassadeur Ludovic Tapsoba à sa gauche, à un des panels du Forum international Atomexp-2024, au Parc national de Sotchi.

Une recommandation, donc ?

Comme recommandation, il va falloir que le ministère de l’Éducation (ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, ndlr) puisse se mettre en contact avec l’ambassade, afin que nous puissions gérer directement les bourses à partir d’ici. Cela, pour éviter justement cette cacophonie et pour que ces étudiants puissent mener vraiment à bien leurs activités, dans la quiétude.

Peut-on avoir une idée du contingent d’étudiants burkinabè actuellement en Russie ?

Nous sommes autour d’une centaine d’étudiants civils. Le nombre d’étudiants militaires, ça, je ne dirai pas ici, mais c’est important. Mais, c’est une reprise ; parce qu’il y a de cela 30 ans, on était à près de 400 étudiants. Je pense que dans les années à venir, nous allons essayer de dépasser le nombre d’avant ; parce que, comme vous le savez, avec le nucléaire civil, il nous faudra former des cadres pour justement gérer cette infrastructure.

Nous n’avons pas beaucoup de spécialistes en la matière. Nous venons d’avoir l’autorisation avec Rosatom pour mener des négociations avec le ministère des Affaires étrangères, afin d’avoir un quota acceptable d’étudiants dans tous les segments du nucléaire civil. Déjà en octobre (2024), c’est possible que nous recevions un grand contingent d’étudiants dans ce cadre.

Parlant de domaines de coopération avec la Russie, peut-on avoir quelques détails ?

La première coopération, c’est comme vous le savez, elle remonte à depuis 1967. Elle est militaire ; nous avons une coopération militaire avec la Russie. Cette coopération va de jour à jour en s’amplifiant. Je ne donnerai pas de détails, mais je puis vous dire que depuis ces deux derniers mois, nous sommes allés du simple au quadruple en matière de coopération militaire.

Sur le plan économique, vous savez que le Burkina Faso est un pays producteur de lithium. La Russie, elle, ne produit pas le lithium ; elle est en train de prospecter partout en Afrique de l’Ouest, comment avoir du lithium pour développer les énergies renouvelables, notamment la réalisation de piles et, pourquoi pas, de véhicules électriques. Et lors de ce forum, nous avons profité de l’occasion pour leur dire que nous pouvons leur offrir cette opportunité. Mais, il ne s’agira plus de venir exploiter le lithium, l’exporter en Russie pour fabriquer les piles, les véhicules. Si vous voulez venir au Burkina, vous allez devoir transformer ce lithium en batteries et en voitures électriques, d’abord pour le Burkina et si vous voulez, vous allez exporter les véhicules électriques vers la Russie. Et ça, je pense que c’est de bon ton ; nous ne pouvons plus continuer à exporter nos matières premières uniquement, sans plus-value.

Également, nous avons un flux d’hommes d’affaires qui arrivent pratiquement chaque jour ici en Russie et dans plusieurs domaines (que je ne peux pas dire ici, comme ce sont des domaines concurrentiels). Les grands opérateurs économiques sont là, et ils signent même des accords. Sur le plan des études, nous avons également, de plus en plus, des étudiants qui arrivent avec leurs propres moyens pour s’inscrire ici, dans des domaines divers. Donc, l’axe Russie-Burkina se porte, je dirais, extrêmement bien.

Parlant de mouvements vers la Russie, n’empêche que des citoyens burkinabè posent le problème de lourdeurs pour l’acquisition de visa et de bien d’autres conditions. Comment appréhendez-vous le sujet ?

C’est une préoccupation qui se pose absolument à notre niveau, puisque, comme vous le savez, au niveau du Burkina, le service consulaire n’est pas encore fonctionnel. Donc, il n’y a pratiquement pas la possibilité de confectionner des visas au Burkina ; ça se fait toujours en Côte d’Ivoire. Nous avons donc pris attache avec le ministère des Affaires étrangères, qui nous a rassurés que l’ambassadeur russe au Burkina a été déjà désigné et qu’il prendra incessamment service. Ce qui va nous permettre justement d’avoir un service consulaire au niveau de l’ambassade de Russie au Burkina et dans le long terme, nous allons réfléchir avec la partie russe sur comment éliminer le visa entre les deux pays, gage d’une meilleure coopération entre nos deux pays.

Actualité oblige…, on a assisté tout à l’heure à la signature d’une feuille de route entre le Burkina et Rosatom pour la construction d’une centrale nucléaire. En tant que représentant du Burkina ici en Russie, quelles sont les recommandations que vous avez à formuler sur le sujet et quel va être le suivi à votre niveau ?

En termes de recommandations, je dirais que nous n’avons plus droit à l’erreur. C’est une feuille de route qui nous permettra d’aboutir très prochainement à la signature de l’accord et, pourquoi pas, à la pose de la première pierre. Nous avons un défi énergétique, et le nucléaire nous offrira cette opportunité d’avoir l’indépendance énergétique, comme la Russie. Vous savez que dans les années 1800, la Russie avait pour priorité, dans son premier plan quinquennal, l’électrification du pays. Dans son deuxième plan quinquennal, c’était l’industrialisation. Donc, en dix ans, la Russie est allée de l’indépendance énergétique à l’industrialisation. Et si nous allons comme cela avec la réalisation de notre centrale nucléaire, je dirais qu’en cinq ans, nous pourrons être auto-suffisant sur le plan énergétique et, pourquoi pas, sur le plan alimentaire.

Des ressortissants burkinabè de la ville de Saint-Petersbourg, en février 2024, lors de la visite du ministre d’État, Bassolma Bazié (au premier plan, 5ème à partir de la droite) et l’ambassadeur Tapsoba à sa droite, vêtu de bleu rayé.

Comment se passe l’intégration des Burkinabè en Russie ; est-ce facile ?

Par rapport à une période reculée de dix à quinze ans, vous voyez que les étudiants arrivent à travailler, à s’auto-financer. Il y a même des étudiants qui ne sont pas boursiers, mais qui arrivent à travailler pour payer leurs études. Cela était pratiquement impossible, il y a une dizaine d’années. Donc, l’intégration se fait petit à petit, et souvent, il est très intéressant pour un Burkinabè de dire que “je suis Burkinabè en Russie”. Depuis le discours du chef de l’État (le séjour du président Ibrahim Traoré lors du sommet Russie-Afrique, ndlr), c’est devenu vraiment une histoire d’amour entre la Russie et le Burkina Faso, en matière d’intégration.

Pour terminer ?

Je vous remercie pour avoir fait le déplacement jusqu’en Russie, qui a permis de couvrir également cet évènement majeur pour le Burkina Faso (signature de la feuille de route, ndlr), pour le peuple burkinabè.

Interview réalisée par Oumar L. Ouédraogo
Sochi, Russie
Lefaso.net

Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs : Le nouveau secrétaire permanent veut repositionner l’institution

(Ouagadougou, le samedi 05 avril 2024)
Monsieur l’ambassadeur Issa BORO, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, a procédé le vendredi 05 avril, à l’installation du nouveau secrétaire permanent du Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs (MAEP), Monsieur Brahima OUEDRAOGO nommé en conseil des ministres le 21 février 2024.

« Il s’agit d’une responsabilité majeure que j’accepte avec gravité et détermination », a lancé le nouveau secrétaire permanent du MAEP soutenant par ailleurs que « l’institution est appelée à une renaissance, en vue d’incarner les espoirs d’un Burkina Faso résilient, déterminé à faire siennes les valeurs de bonne gouvernance ».
Pour la relance du MAEP, le nouveau secrétaire permanent qui salue les premières autorités du ministère en charge des Affaires étrangères pour la confiance placée en lui, se fixe plusieurs objectifs parmi lesquels le repositionnement institutionnel de la structure, l’actualisation du rapport d’évaluation, la mise en place d’un mécanisme de suivi-évaluation des recommandations.

Pour sa part, monsieur l’ambassadeur Issa BORO secrétaire général a invité le nouveau promu, à travailler dans le sillage de son prédécesseur dans l’optique de faire du MAEP une structure porteuse d’espoir pour notre pays.
L’objectif principal étant de promouvoir les bonnes pratiques qui réduisent les risques d’instabilité politiques, et de créer les conditions de la bonne gouvernance.
Aujourd’hui le MAEP selon Monsieur Ninda Charles GUIGMA, secrétaire permanent qui aura assuré l’intérim de 2017 à 2024, l’institution a engrangé plusieurs acquis de sa naissance en 2003 à ce jour.

Au titre des acquis, l’on note la participation du Burkina Faso aux instances statutaires du MAEP de 2017 à 2021, la conception d’un recueil des bonnes pratiques de la gouvernance du Burkina Faso identifiées par l’évaluation africaine des pairs, des sessions de formation sur la gouvernance organisées à travers le pays.
Certes des acquis sont enregistrés mais des défis restent à relever selon monsieur Ninda Charles GUIGMA.

Il s’agira soutient-il, de poursuivre la consolidation des reformes institutionnelles, du renforcement des capacités opérationnelles des organes nationaux du MAEP, de l’élaboration d’une feuille de route assortie d’un schéma devant permettre à l’institution de jouer le rôle qui est le sien, dans la refondation de la gouvernance en cours et en cohérence avec les principes et règles qui fondent le processus.

DCRP/MAECR-BE

Compte rendu du Conseil des ministres du jeudi 4 avril 2024

Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou, le jeudi 04 avril 2024, en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 14 H 17 mn, sous la présidence de Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président de la Transition, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations et autorisé des missions à l’étranger.

I. DELIBERATIONS

I.1. AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION, DE LA CULTURE, DES ARTS ET DU TOURISME

Le Conseil a adopté un rapport relatif à la mise en œuvre des projets spécifiques du ministère de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme, au titre de l’année 2024.

Ces projets revêtent un caractère stratégique pour ledit ministère et leur mise en œuvre permettra d’opérationnaliser le plan de communication du Fonds de soutien patriotique et de mettre en synergie des actions de communication dans le contexte de la lutte pour la reconquête du territoire national.

Ils permettront également la réalisation d’infrastructures mettant en exergue l’histoire du Burkina Faso.

Le Conseil a marqué son accord pour l’attribution des marchés aux entreprises pour la réalisation des projets suivants :

Pour le recrutement d’agences de communication pour assurer la communication en période de guerre :

- Entreprise IM PRINT :

Lot 1, relatif à la mise en œuvre d’une communication en temps de crise, pour un montant de cent millions (100 000 000) F CFA ;

Lot 2, pour la mise en œuvre de la Stratégie de communication de guerre, pour un montant de quatre cent millions (400 000 000) F CFA.

Projet de construction du mausolée du Mémorial Isidore Noël Thomas SANKARA :
- Entreprise KANAZOE FRERES, pour la réalisation des travaux de gros œuvres, pour un montant de six cent cinquante-quatre millions six cent soixante-quatorze mille quarante (654 674 040) F CFA ;

- Entreprise KERE Architecture SARL, pour le suivi et le contrôle architectural, pour un montant de vingt-un millions neuf cent mille cinq cent quarante-neuf (21 900 549) F CFA.

Pour la réalisation du plan opérationnel de communication du Fonds de soutien patriotique (FSP) :

- Entreprise TRIBU CREA, pour un montant de cent soixante-dix millions (170 000 000) F CFA.

Le financement de ces projets spécifiques est assuré par le Budget de l’Etat, exercice 2024.

I.2. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION REGIONALE ET DES BURKINABE DE L’EXTERIEUR

Le Conseil a adopté un décret portant création, composition et attributions du Haut Conseil des Burkinabè de l’extérieur (HCBE).

Ce décret est une relecture du décret n°2007-308/PRES/PM/MAECR du 24 mai 2007 portant création, attributions, organisation et fonctionnement du Conseil supérieur des Burkinabè de l’étranger (CSBE).

Cette relecture vise à prendre en compte certaines réformes pour mieux organiser la structure et permettre la mutation du Conseil supérieur des Burkinabè de l’étranger en Haut Conseil des Burkinabè de l’extérieur.

Les innovations majeures du décret portent entre autres sur :

- une plus grande représentation du HCBE dans les pays d’accueil à travers la mise en place de Conseils de base ;

- l’institution d’un scrutin de liste avec un titulaire et un suppléant pour chaque poste de délégué élu au HCBE ;

- la prise en compte de l’Océanie dans la zone Asie-Pacifique ;

- l’augmentation du nombre de délégués qui passe de 129 à 131 ;

- la révision du mandat du délégué au Haut Conseil des Burkinabè de l’extérieur qui passe de trois (03) à cinq (05) ans.

L’adoption de ce décret permet la création du Haut Conseil des Burkinabè de l’extérieur en vue d’une meilleure organisation et gestion des Burkinabè résidant à l’extérieur.

I.3. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DE LA PROSPECTIVE

Le Conseil a adopté trois (03) rapports.

Le premier rapport est relatif à un projet de décret portant autorisation de perception de recettes relatives à certaines prestations de la Direction générale du Budget.

Par décret n°2023-0052/PRES-TRANS/PM/MFPTPS/MTDPCE du 30 janvier 2023 portant dématérialisation des bulletins de paie des agents publics de l’Etat, le bulletin de paie est désormais mis à la disposition de l’agent public sous forme électronique.

L’innovation majeure de ce décret est l’institution de deux (02) nouvelles natures de recettes à savoir les frais d’accès à la plateforme e-bulletin par les structures de domiciliation des salaires et les frais de publicité sur la plateforme.

L’adoption de ce décret permet d’actualiser les natures de recettes de la Direction de la Solde et d’accroître la part contributive de la Direction générale du Budget dans les recettes du budget de l’Etat.

Le deuxième rapport est relatif à l’opérationnalisation des Trésoreries ministérielles et des Trésoreries institutionnelles.

Les Trésoreries ministérielles et les Trésoreries institutionnelles sont chargées d’assurer le recouvrement des recettes et le paiement des dépenses du budget général, des comptes d’affectation spéciale et des services non personnalisés de l’Etat. Elles sont également chargées d’assurer la tenue de la comptabilité du poste ainsi que de toutes autres opérations dévolues au Trésor public.

A titre de phase pilote, la Trésorerie ministérielle auprès du ministère de l’Education nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales a été opérationnalisée le 1er janvier 2022.

Au regard des résultats satisfaisants de cette phase pilote, le Conseil a autorisé l’opérationnalisation de treize (13) nouvelles Trésoreries ministérielles et cinq (05) Trésoreries institutionnelles.

Le troisième rapport est relatif à un projet de décret portant autorisation de perception de recettes au titre des prestations rendues par l’Agence nationale du domaine foncier des organismes publics (ANDFOP).

L’Agence nationale du domaine foncier des organismes publics a pour missions, la coordination des activités de sécurisation du domaine foncier de l’Etat, des collectivités territoriales et des autres organismes publics ainsi que la mobilisation des financements y afférents.

L’exécution de ces missions se traduit par l’accomplissement de prestations diverses au profit des personnes morales et des organismes publics dotés d’une autonomie de gestion financière. Ces prestations peuvent faire l’objet de perception de recettes parmi lesquelles :

- le recensement des terrains ;
- l’identification des terrains ;
- la délimitation des terrains ;
- le bornage-immatriculation des terrains ;
- l’immatriculation des terrains ;
- la mobilisation des terres.

L’adoption de ce décret permet à l’Agence nationale du domaine foncier des organismes publics de percevoir des recettes, conformément à la loi organique n°073-2015/CNT du 06 novembre 2015 relative aux Lois de finances.

I.4. AU TITRE DU MINISTERE DU DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL, DU COMMERCE, DE L’ARTISANAT ET DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES

Le Conseil a adopté un décret portant création, organisation, attributions, composition et fonctionnement du Comité national de la facilitation des échanges (CNFE).

Ce décret est une relecture du décret n°2017-099/PRES/PM/MCIA du 13 mars 2017 qui consacre la création du Comité national de la facilitation des échanges de notre pays.

Le Comité national de la facilitation des échanges est un organisme chargé de faciliter et de coordonner la mise en œuvre des dispositions inclues dans l’Accord sur la facilitation des échanges ratifié par le Burkina Faso en 2018.

Cette relecture vise la prise en compte des différents changements institutionnels intervenus dans notre pays, du budget programme et de la question du genre.
L’adoption de ce décret permet au Comité national de la facilitation des échanges de remplir efficacement ses missions.

I.5. AU TITRE DU MINISTERE DES INFRASTRUCTURES ET DU DESENCLAVEMENT

Le Conseil a adopté un rapport relatif à une demande d’autorisation pour la passation et l’exécution de marchés publics par la procédure d’entente directe dans le cadre des projets spécifiques.

Pour répondre à l’une des priorités du Gouvernement de la Transition notamment le développement et l’entretien des infrastructures de transport et de cartographie, le ministère des Infrastructures et du désenclavement a identifié et programmé la réalisation de travaux d’entretien, de construction et de bitumage de routes, de construction d’ouvrages de franchissement, de voiries et de postes de péage ainsi que l’acquisition de divers équipements.

Le Conseil a marqué son accord pour l’attribution des marchés aux entreprises suivantes :

1. Groupement GTAH/GOPA INFRA/AC3E/FASO INGENIERIE, pour les études de faisabilité technico-économique, environnementale et d’avant-projet détaillé des travaux de construction et de bitumage de la route départementale n°39 (RD39) Kombissiri-Gana-Sabcin (27,5 km), pour un montant de soixante-quinze millions (75 000 000) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de trois (03) mois ;

2. Groupement TECHNI-CONSULT/ACIT GEOTECHNIQUE, pour les études de faisabilité technico-économique, environnementale et d’avant-projet détaillé des travaux de construction et de bitumage de la route régionale n°14 (RR14) Kaya-Mané-Malou (53 km), pour un montant de cent cinq millions (105 000 000) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de trois (03) mois ;

3. CASTOR, pour l’actualisation des études de faisabilité technico-économique environnementale et d’avant-projet détaillé des travaux de construction et de bitumage de la route nationale n°11 (RN11) section Batié-Kpuéré-frontière Côte d’Ivoire (61 km), pour un montant de cent quatre-vingt-six millions cinq cent mille (186 500 000) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de cinq (05) mois ;

4. EG2S, pour les travaux de remise à niveau des voies d’accès à l’usine de transformation de la tomate à Bobo-Dioulasso (7,5 km), pour un montant de deux cent vingt-cinq millions (225 000 000) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de cinq (05) mois ;

5. AMP, pour les travaux de reconstruction de l’ouvrage de Naré, pour un montant d’un milliard quatre cent vingt-cinq millions neuf cent quatre-vingt-huit mille cent vingt-cinq (1 425 988 125) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de six (06) mois ;

6. – lot 1 : Groupement EBATP/SBTP, pour les travaux d’entretien d’urgence sur la RN02 entre Ouagadougou-limite Gourcy, pour un montant de soixante-quinze millions (75 000 000) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de trois (03) mois ;
- lot 2 : Global BUSINESS COMPANY, pour les travaux d’entretien d’urgence sur la RN02 entre Ouagadougou-limite Gourcy, pour un montant de trois cents millions (300 000 000) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de cinq (05) mois ;

7. SOGESB SARL, pour les travaux d’entretien d’urgence de la route régionale RR20 section Diéri-Samogohiri + bretelle d’accès à la Mairie de Samogohiri, pour un montant de six cent cinquante-cinq millions six cent vingt-quatre mille sept cent quatre-vingt-onze (655 624 791) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de six (06) mois ;

8. AC3E, pour le contrôle et la surveillance des travaux d’entretien d’urgence de la route régionale RR20 section Diéri-Samogohiri + bretelle d’accès à la Mairie de Samogohiri, pour un montant de soixante millions (60 000 000) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de huit (08) mois ;

9. EKS SA, pour les travaux complémentaires d’aménagement et de bitumage des voiries dans les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso-phase 1, lot 1 : voie d’accès principale au quartier Rimkièta (6,880 km), pour un montant de deux milliards cent cinquante-deux millions six cent soixante-deux mille cinq cent soixante-deux (2 152 662 562) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de sept (07) mois ;

10. Groupement d’entreprises ATP/Mondial Transco, pour les travaux complémentaires d’aménagement et de bitumage de voieries dans les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso-phase 1, lot 2 : voie d’accès principale au quartier Nagrin (4,950 km), pour un montant d’un milliard deux cent seize millions trois cent vingt-six mille trois cents (1 216 326 300) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de neuf (09) mois ;

11. Groupement SONAF SA/COSTRUZIONI CM SRL, pour les travaux d’aménagement et de bitumage de la section Carrefour rue Nord de Yagma à Embranchement RN02 (2,174 km) y compris les travaux complémentaires d’aménagement et de bitumage des voieries dans les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso-phase 1, lot 4 : voierie Embranchement RN22-Rues Nord et Ouest du sanctuaire de Yagma (9,548 km), pour un montant de quatre milliards cent quarante-quatre millions six cent cinquante mille cent quinze (4 144 650 115) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de dix (10) mois ;

12. Groupement TECHNI CONSULT/MEMO, pour le contrôle et la surveillance des travaux de la section Carrefour rue Nord de Yagma à Embranchement RN02 (2,17 km) y compris les travaux complémentaires d’aménagement de 9,548 km, pour un montant de cent quatre-vingt-onze millions trois cent quatre-vingt-sept mille quatre cent quatre-vingt (191 387 480) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de dix (10) mois ;

13. ARAFAT SERVICE SARL, pour les travaux de construction de l’ouvrage de franchissement de Guinsim et entretien périodique de la piste Diarra-Guinsim-Ponga dans la province du Boulgou, pour un montant de huit cent cinquante-huit millions (858 000 000) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de neuf (09) mois ;

14. Groupement EG2S/NERWAYA TRAVAUX PUBLICS SARL, pour les travaux d’entretien d’urgence d’ouvrage d’art (pont de Boulmiougou sur la RN01 et les échangeurs de l’Est, Ouest, Nord, Ouaga 2000) et des routes bitumées RN16, RN07, RN29 et RR09, pour un montant de huit cent trente-cinq millions six cent quatorze mille cinq cent soixante-sept (835 614 567) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de sept (07) mois ;

15. ARAFAT SERVICE SARL, pour les travaux complémentaires des travaux de construction de l’ouvrage de franchissement de Diara et d’entretien périodique de la piste de Bogoré-Embranchement RR09-Diara-Marché, pour un montant de cent quatre-vingt millions quatre cent quarante mille cinq cent soixante un (180 440 561) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de cinq (05) mois ;

16. Groupement SOMAC-BTP/ECW, pour les travaux de construction et de bitumage de la route reliant l’avenue Châlons-en-Champagne au port sec de Bobo-Dioulasso, pour un montant de huit milliards cinq cent quatre-vingt-huit millions quatre cent quinze mille six cent trois (8 588 415 603) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de seize (16) mois ;

17. Société Kassoum KAFANDO Service Sarl, pour l’acquisition de dix (10) postes de péages mobiles et dix (10) armoires fortes au profit du Fonds spécial routier du Burkina (FSR-B), pour un montant de cent cinquante millions (150 000 000) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de quatre (04) mois ;

18. – lot 1 : VISTA INGENIERIA & OBRA CIVIL, pour l’acquisition de tickets de péage au profit du FSR-B, pour un montant de trois cents millions (300 000 000) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de quatre-vingt-dix (90) jours pour chaque ordre de commande ;

- lot 2 : MULTY PRINT, pour l’acquisition de tickets de péage au profit du FSR-B, pour un montant de trois cent millions (300 000 000) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de quatre-vingt-dix (90) jours pour chaque ordre de commande ;

19. JOC-ETUDES ET REALISATION (JOC-ER SA), pour les travaux de construction des ouvrages de décharge sur la RR09 à Bagré, pour un montant d’un milliard six cent vingt-cinq millions (1 625 000 000) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de six (06) mois ;

20. BECOTEX, pour le contrôle et la surveillance des travaux de construction des ouvrages de décharge sur la RR09 à Bagré, pour un montant de cent vingt millions (120 000 000) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de huit (08) mois ;

21. E.KA.MA.F, pour l’acquisition de matériel et équipement spécifiques au profit des brigadiers dans le cadre des mesures sociales du Gouvernement dans les zones à fort défi sécuritaire (Tenkodogo, Fada N’Gourma, Kaya, Ouahigouya, Dédougou) pour un montant de quarante-six millions (46 000 000) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de quarante-cinq (45) jours ;

22. – lot 1 : 3D INFORMATIQUE, pour l’acquisition de stations de travail bi-écran, ordinateurs de bureau et ordinateurs portables et leurs accessoires, pour un montant de cent cinquante millions (150 000 000) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de soixante (60) jours ;

- lot 2 : Rafiq Vision SARL, pour l’acquisition de mobilier de bureau (tables, chaises, conteneurs pour bureau de travail), pour un montant de cent cinquante millions (150 000 000) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de trente (30) jours ;

- lot 3 : Général Micro Système (GMS), pour l’acquisition de traceur et d’équipement topographique (Eco sondeur bi-fréquence avec leurs accessoires, zodiaque, etc.), pour un montant de cent cinquante millions (150 000 000) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de soixante (60) jours ;

- lot 4 : Auto SÛR SARL, pour l’acquisition de véhicules à quatre roues pick-up double cabine, un mini car de catégorie 2 (19 à 34 places), pour un montant de deux cent vingt millions (220 000 000) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de trente (30) jours ;

23. ATEF, pour la maintenance et le suivi des équipements GNSS CORS, pour un montant de deux cent cinquante millions (250 000 000) F CFA TTC, avec un délai d’exécution de soixante (60) jours.

Le financement de ces projets est assuré par le budget de l’Etat, le Fonds spécial routier du Burkina (FSR-B), le projet d’urgence de développement territorial et de résilience (PUDTR) et le budget de l’Institut géographique du Burkina (IGB).

I.6. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE ET DE L’INNOVATION

Le Conseil a adopté un décret portant changement de dénomination des universités de Fada N’Gourma, de Ouahigouya et de Dédougou.

Le baptême des universités publiques est une invite aux enseignants-chercheurs et aux étudiants à incarner et à cultiver les valeurs défendues par des personnalités de haut niveau, politiques ou scientifiques, qui ont marqué l’histoire de la construction du Burkina Faso.

Ce décret permet d’attribuer à ces trois (03) universités les noms de personnes physiques qui se sont illustrées positivement dans l’histoire de notre pays.

Ainsi :
- l’université de Fada N’Gourma prend le nom de Université Yembila Abdoulaye TOGUYENI. Elle a pour sigle « UYAT » ;

- l’université de Ouahigouya prend le nom de Université Lédéa Bernard OUEDRAOGO. Elle a pour sigle « ULBO » ;

- l’université de Dédougou prend le nom de Université Daniel OUEZZIN COULIBALY. Elle a pour sigle « UDOC ».

L’adoption de ce décret consacre le changement de dénomination de ces 03 universités publiques.

II. COMMUNICATIONS ORALES

II.1. Le ministre d’Etat, ministre de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme a fait au Conseil le compte rendu de la participation du Burkina Faso à la 17ème session du Comité intergouvernemental de la Convention 2005 sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, tenue du 27 février au 1er mars 2024 au siège de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) à Paris, en France.

Au cours de la rencontre, la délégation du Burkina Faso a apporté diverses contributions aux différents programmes de la session et réaffirmé la volonté de notre pays de soutenir l’UNESCO pour l’atteinte des objectifs de la Convention 2005 à travers le Centre régional pour les Arts vivants en Afrique (CERAV/Afrique). Sur ce point, le secrétariat de la Convention a salué l’ensemble des actions menées par le CERAV/Afrique et souligné que notre pays constitue un modèle dans le cadre de la mise en œuvre de ladite convention.

La délégation burkinabè a également évoqué les avancées réalisées au niveau national pour prendre en compte l’environnement numérique dans le secteur culturel grâce au Programme d’appui aux industries culturelles et à la gouvernance de la culture (PAIC-GC).

II.2. Le ministre des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur a fait au Conseil une communication relative à la participation du Burkina Faso à la Conférence internationale sur la sécurité nucléaire (ICONS), prévue du 20 au 24 mai 2024, à Vienne en Autriche.

Cette conférence qui réunira des décideurs politiques, des spécialistes et des industriels permettra d’échanger des informations et des connaissances dans le but de renforcer la sécurité nucléaire dans le monde.

II.3. Le ministre de l’Economie, des finances et de la prospective a fait au Conseil une communication relative à la participation du Burkina au Forum 2024 sur le suivi du financement du développement prévu du 22 au 25 avril 2024 au siège des Nations unies à New York.

Le Forum pour le financement du développement est un cadre de rencontre qui offre une plateforme multilatérale et inclusive pour l’élaboration de politiques de financement à long terme afin de satisfaire les priorités du développement durable et mobiliser des actions en faveur des pays les plus vulnérables. Cette tribune des Nations unies constitue une opportunité pour le Burkina Faso de présenter ses nouvelles orientations de développement.

III. NOMINATIONS

III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES

A. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ADMINISTRATION TERRITORIALE, DE LA DECENTRALISATION ET DE LA SECURITE

- Monsieur Nassouri Norbert NAHINI, Mle 303 495 W, Conseiller des affaires culturelles, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Conseiller technique culture du Gouverneur du Centre-Est.

B. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION REGIONALE ET DES BURKINABE DE L’EXTERIEUR

- Monsieur Jean BENGALY, Mle 59 725 L, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 12ème échelon, est nommé Ambassadeur, Inspecteur technique, en remplacement de Monsieur Isidore TARO ;

- Monsieur Dieudonné W. Désiré SOUGOURI, Mle 49 035 X, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 13ème échelon, est nommé Ambassadeur, Directeur de Cabinet ;

- Monsieur Seydou SINKA, Mle 59 727 V, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 12ème échelon, est nommé Ambassadeur, Chargé de mission ;

- Monsieur Manignan Roxane Adams MEDAH, Mle 97 443 T, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 10ème échelon, est nommé Ambassadeur, Chargé de mission ;

- Monsieur San Simon COULIBALY, Mle 118 864 R, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Ambassadeur, Expert au Bureau d’analyses stratégiques.

C. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DE LA PROSPECTIVE

- Madame Wendemi Pauline TOE/SABA, Mle 104 288 G, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 11ème échelon, est nommée Chargée de mission.

D. AU TITRE DU MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DES RESSOURCES ANIMALES ET HALIEUTIQUES

- Monsieur Alassane NIKIEMA, Administrateur d’entreprise, Docteur en business administration, est nommé Directeur général de la Société burkinabè d’intrants et de matériels agro-pastoraux (SOBIMAP).

E. AU TITRE DU MINISTERE DE LA TRANSITION DIGITALE, DES POSTES ET DES COMMUNICATIONS ELECTRONIQUES

- Monsieur Pousseni BAKOUAN, Mle 394 852 C, Enseignant-chercheur, catégorie PA, grade initial, 3ème échelon, est nommé Expert au sein du Secrétariat permanent de l’Innovation et de la veille sur les technologies émergentes du numérique (SP/IVTEN).

F. AU TITRE DU MINISTERE DU DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL, DU COMMERCE, DE L’ARTISANAT ET DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES

- Monsieur Gnadewun Marie Valéry BAYALA, Mle 260 352 E, Conseiller des affaires économiques, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Directeur de la coordination des projets et programmes ;

- Monsieur Ali Badra PARE, Mle 303 468 L, Conseiller des affaires économiques, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur de la promotion et du développement des villages artisanaux ;

- Monsieur Relwêndé François 1er jumeau OUEDRAOGO, Mle 220 704 F, Conseiller des affaires économiques, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur de la règlementation, de l’organisation et de la coopération.

III.2. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D’ADMINISTRATION

Le Conseil a procédé à la nomination d’Administrateurs aux Conseils d’administration :

- de la Société d’économie mixte dénommée « Textile des forces armées du Burkina Faso » (TEX FORCES-BF) au titre de la Présidence du Faso ;

- de la Société nationale de l’aménagement des terres (SONATER) au titre du ministère de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques ;

- de l’Agence nationale des systèmes d’information (ANSSI) au titre du ministère de la Transition digitale, des postes et des communications électroniques ;

- de la Société des fibres textiles (SOFITEX) au titre du ministère du Développement industriel, du commerce, de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises ;

- de l’Ecole nationale des travaux publics (ENTP) au titre du ministère des Infrastructures et du désenclavement ;

- de Burkina Yin-wisgr Meta (BYM) au titre du ministère des Sports, de la jeunesse et de l’emploi.

Le Conseil a également procédé à la nomination du Président du Conseil d’administration de la Société d’économie mixte dénommée « Textile des forces armées du Burkina Faso » (TEX FORCES-BF).

A. PRESIDENCE DU FASO

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.

Le premier décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration de la Société d’économie mixte dénommée « Textile des forces armées du Burkina Faso » (TEX FORCES-BF) pour un premier mandat de trois (03) ans.

ADMINISTRATEURS REPRESENTANT L’ETAT

Au titre de la Présidence du Faso :

- Monsieur Ismaël Kiswendsida Souampa DIAOUARI, Officier des forces armées nationales ;

- Monsieur Lancina DIALLO, Officier des forces armées nationales.

Au titre du ministère du Développement industriel, du commerce, de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises :

- Monsieur W. Jean Pierre GUINKO, Mle 105 231 L, Conseiller des affaires économiques.

Au titre du ministère de la Défense et des anciens combattants :
- Monsieur Yves Borèma BADO, Officier des forces armées nationales.

Au titre du ministère de l’Economie, des finances et de la prospective :

- Monsieur Issouf KINTINGA, Mle 216 196 A, Inspecteur des impôts.

Au titre du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale :

- Monsieur Pama SENI, Mle 212 530 N, Inspecteur du travail.

Au titre du ministère de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité :

- Monsieur Adama DIANDA, Mle 211 712, Commissaire principal de police.

Au titre du ministère de l’Energie, des mines et des carrières :
- Monsieur Tarwindpanga Innocent SAWADOGO, Mle 89 39 A, Cadre de gestion.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LA SOCIETE BURKINABE DES FIBRES TEXTILES (SOFITEX)
- Monsieur Yacouba PARE, Mle 05 730.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE PERSONNEL

- Capitaine Diane Mariam OUEDRAOGO.
Le second décret nomme Monsieur Ismaël Kiswendsida Souampa DIAOUARI, Officier des forces armées nationales, Président du Conseil d’administration de la Société d’économie mixte dénommée « Textile des forces armées du Burkina Faso » (TEX FORCES-BF) pour un premier mandat de trois (03) ans.

B. MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DES RESSOURCES ANIMALES ET HALIEUTIQUES

Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Madame Zourata KOALA/KABORE, Mle 212 664 W, Ingénieur du génie rural, Administrateur représentant l’Etat, au titre du ministère de l’Environnement, de l’eau et de l’assainissement au Conseil d’administration de la Société nationale de l’aménagement des terres (SONATER) pour un premier mandat de trois (03) ans.

C. AU TITRE DU MINISTERE DE LA TRANSITION DIGITALE, DES POSTES ET DES COMMUNICATIONS ELECTRONIQUES

Le Conseil a adopté un décret portant nomination des personnes ci-après, Administrateurs représentant l’Etat au Conseil d’administration de l’Agence nationale des systèmes d’information (ANSSI) pour un premier mandat de trois (03) ans.

Au titre du ministère de la Transition digitale, des postes et des communications électroniques :

- Madame Haoua OUATTARA/DAMA, Mle 255 519 U, Ingénieur de conception en informatique.

Au titre du ministère de l’Economie, des finances et de la prospective :

- Monsieur Dané Bertin Dieudonné GOLANE, Mle 206 520 J, Ingénieur de conception en informatique.

D. MINISTERE DU DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL, DU COMMERCE, DE L’ARTISANAT ET DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES

Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Ahmadé Nour GUENDA, Mle 204 606 J, Economiste, Administrateur représentant le Fonds burkinabè de développement économique et social au Conseil d’administration de la Société des fibres textiles (SOFITEX) pour un premier mandat de trois (03) ans.

E. MINISTERE DES INFRASTRUCTURES ET DU DESENCLAVEMENT

Le Conseil a adopté un décret portant renouvellement du mandat de Monsieur Larba OUEDRAOGO, Mle 237 135 Z, Ingénieur géomètre, Administrateur représentant l’Etat, au titre du ministère de l’Urbanisme, des affaires foncières et de l’habitat au Conseil d’administration de l’Ecole nationale des travaux publics (ENTP) pour une dernière période de trois (03) ans.

F. MINISTERE DES SPORTS, DE LA JEUNESSE ET DE L’EMPLOI

Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Salifou KOURAOGO, Cadre de banque, Administrateur représentant l’Association professionnelle des banques et établissements financiers du Burkina au Conseil d’administration de Burkina Yin-wisgr Meta (BYM) pour un premier mandat de trois (03) ans.

Candidature pour la direction générale de l’ASECNA : le Tchad sollicite le soutien du Burkina

(Ouagadougou, 3 avril 2024). Le Président de la Transition, Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE a accordé une audience ce matin, à une délégation tchadienne conduite par le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération internationale, Mahamat Assouyouti ABAKAR. Le Tchad est candidat pour la direction générale de l’Agence pour la Sécurité et la Navigation aérienne en Afrique (ASECNA).

Le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération internationale, Mahamat Assouyouti ABAKAR a donc indiqué être venu solliciter le soutien du Burkina Faso à la candidature du Tchad au poste de directeur général de l’ASECNA. Pour M. ABAKAR, « la candidature du Tchad à l’ASECNA, c’est avant tout une candidature pour la région du Sahel. Je tiens à remercier le Président pour son soutien sans équivoque ».

Mahamat Assouyouti ABAKAR a également transmis au Chef de l’Etat le message de fraternité et d’amitié du président tchadien. « Le Tchad a toujours été aux côtés du peuple burkinabè dans la poursuite de cette aspiration légitime du peuple burkinabè pour le développement économique et social », a t-il indiqué.

Les relations bilatérales ont aussi été évoquées au cours des échanges entre le Capitaine Ibrahim TRAORE et la délégation tchadienne. Mahamat Assouyouti ABAKAR a rassuré que les relations entre le Burkina Faso et le Tchad sont séculaires et au beau fixe.

Direction de la communication de la Présidence du Faso

Coopération : Dr Pyrrhus Ouédraogo et Jacob Quartey, deux vétérans burkinabè vivant en Russie

Chef d’entreprise et enseignant de français, Dr Pyrrhus Ouédraogo et Jacob Quartey sont deux Burkinabè, considérés en Russie comme doyens de cette diaspora. Depuis 1974 et 1975, ces Burkinabè qui ont intégré la Russie, d’alors l’Union soviétique, sont bien ancrés aujourd’hui dans la vie nationale russe et travaillent à prêter main forte à tout Burkinabè qui désire venir dans ce pays. “Tous les Burkinabè seront les bienvenus à Moscou, notamment pour le business (nous sommes prêts à donner des conseils pratiques,…, nous sommes prêts à vous accueillir d’abord avec le zoom koom (boisson locale burkinabè, ndlr)”, lancent ces deux citoyens, rencontrés dans la ville de Moscou.

Dr Pyrrhus Ouédraogo vit en Russie depuis 1974. Il se souvient de cette époque de l’Union soviétique, qu’il retrace jusqu’à ce qui va donner aujourd’hui la fédération de Russie. “Au temps de l’URSS (Union des républiques socialistes soviétiques), c’était compliqué ; vous finissez aujourd’hui (les études, ndlr), le lendemain, on vous donne votre visa et vous devez rentrer chez vous. C’est fini. Depuis l’éclatement de l’URSS, si vous finissez vos études, vous avez des facilités. Ceux mêmes qui finissent avec la mention Excellent, on peut leur donner la nationalité russe. C’est la nouvelle politique pour garder les cerveaux ”, explique l’homme d’affaires.

Mais, comment s’est-il retrouvé en Russie, et bien intégré, loin de son Burkina natal ? “J’ai été le premier administrateur du centre culturel soviétique à Ouaga. C’est de là que je suis venu ici. A l’époque, c’était ce qu’on appelait la coopération d’amitié entre les peuples. J’ai fait des études en finances (inspecteur des finances), ensuite un Master en sciences économiques, puis un Doctorat en sciences économiques et je suis spécialiste de la finance internationale. Maintenant, je dirige une entreprise qui s’occupe de visas Schengen, de tourisme et qui a des projets pour le Burkina, en ce qui concerne la grande chasse et la petite chasse, le tourisme visuel… Malheureusement, la situation sécuritaire n’aide pas à avancer comme on l’aurait souhaité. On a beaucoup de gens qui veulent partir au Burkina, malheureusement, la situation n’est pas gaie”, explique Dr Ouédraogo.

Pyrrhus Ouédraogo

Dans l’espoir d’un prompt retour à la quiétude pour déployer ses projets au Burkina, Dr Pyrrhus Ouédraogo observe qu’il y a beaucoup de commerçants qui sont très motivés au Burkina à venir en Russie. “Mais, on va s’organiser pour voir quels sont les voies et moyens ; parce que le plus grand problème, c’est l’assurance. Si quelqu’un vient ici et tombe malade, sans être assuré, c’est un problème. Mais tout cela, c’est technique. Donc, nous sommes en train d’étudier toutes ces possibilités-là. (…). Ici, si vous voulez créer une société, il n’y a aucun problème. Mais, il faut avoir de grands moyens, parce que la Russie, c’est une puissance. Nous sommes-là pour assister tous ceux qui veulent et donner des conseils. Nous sommes prêts comme consultant et tout, pour les Burkinabè qui voudraient venir pour le business ”, renseigne Dr Ouédraogo, encourageant la Chambre du commerce, le ministère en charge des entreprises ainsi que celui en charge du tourisme, à davantage prospecter dans ce pays d’accueil pour tirer le meilleur dans leur domaine respectif au profit du Burkina.

Des projets pour le Burkina

De l’axe Ouaga-Moscou, l’homme d’affaires apprécie la redynamisation diplomatique et souhaite que le Burkina tire, à travers divers secteurs d’activités, le meilleur du potentiel russe. “C’est la haute diplomatie qui bouge. Comme l’ambassade est maintenant complète, nous comptons sur nos compatriotes qui sont-là et sur le dynamisme de l’ambassade”, projette-t-il.

Jacob Quartey, lui, est enseignant de français et compagnon de Dr Ouédraogo, qu’il appelle d’ailleurs “camarade”, terme consacré en cette époque de la révolution démocratique et populaire. Il réside en Russie “depuis les années 75”. Il y est arrivé dans le cadre des études. “J’ai terminé les études, le troisième cycle et tout. Par suite de mariage, je suis resté. J’avais d’abord ouvert une entreprise commerciale, j’ai travaillé pendant un moment et dans les années 90, avec l’évolution, il était difficile de travailler. Surtout pour ceux qui avaient à l’époque des entreprises. Il y avait pas mal d’étrangers qui avaient des entreprises dans les années 75, mais avec les difficultés qui se sont posées, beaucoup ont perdu ce qu’ils avaient. D’autres ont pu s’associer et continuer leurs activités. J’étais un peu dans ce cas-là. Dieu merci, tout s’est bien passé ; j’ai pu travailler jusqu’à un certain moment. Après, il a fallu que je laisse tomber et entrer dans un autre domaine qu’est l’enseignement. C’est ainsi qu’aujourd’hui, je dispense des cours dans les écoles privées”, décline celui-là même qui, de par son nom (Quartey), n’hésite pas à relever avec brin de sourire, qu’il est originaire de la Boucle du Mouhoun.

Jacob Quartey

Dans un ton de nostalgie, l’enseignant de français remonte dans le temps. “On a connu l’URSS, on a vécu les évolutions jusqu’à aujourd’hui, la fédération de Russie. Lorsque le camarade Thomas Sankara est passé ici, j’ai eu à le rencontrer en tant que secrétaire général de l’organisation des étudiants. Donc, quand il est arrivé pour la première fois en Russie, j’étais parmi ceux qui l’ont accueilli à l’aéroport, avec sa délégation composée entre autres du ministre des affaires étrangères, le regretté Issouf Ouédraogo, de Valère Somé (paix à son âme). On a eu des échanges à l’époque, mais ce n’est pas allé très loin, avec tout ce qui s’est passé au pays après ’’, se remémore-t-il.

Lui également se réjouit du réchauffement des liens entre la Russie et le Burkina, dont il souhaite une excellente poursuite. “Autre chose que je voudrais souligner, j’aurais souhaité qu’au niveau des ressortissants burkinabè, on puisse s’organiser pour être reconnus aux niveaux de l’ambassade et du pays. Le but, c’est que lorsqu’il y aura des délégations officielles qui vont arriver, les anciens qui sont-là et qui ont l’expérience, qui connaissent bien ce qui se passe dans le pays, à l’image du camarde Pyrrhus Ouédraogo et moi qui avons vécu ici pendant des décennies, on a vu pas mal d’évolutions dans le pays et on en a tiré beaucoup de leçons, on soit prêt à donner des conseils par rapport à certains sujets (politiques, économiques, ainsi de suite)”, préconise-t-il.

Miser sur la formation des Burkinabè

Sur la gouvernance en cours au Burkina, et tout en soulignant suivre l’actualité de loin, M. Quartey se félicite de la trajectoire, mais souhaite que “nos dirigeants essaient d’élargir un peu les esprits. Je veux dire par là que d’essayer de voir grandement les choses, avoir une vision vraiment réelle des choses, de ce qui est à entreprendre et aller jusqu’à sa réalisation. C’est très important”.

C’est en cela qu’il loue l’idée de construction d’une centrale nucléaire, car pense-t-il que les États africains connaissent de réels problèmes en matière d’énergie. “Seulement, il serait souhaitable que, au regard des moyens que cela engage, on forme des gens qui puissent suivre cela. C’est très important, ce n’est pas quelque chose qu’il faut négliger. Si les dirigeants arrivent vraiment à pousser pour que les choses aillent dans le bon sens, c’est tout ce que nous attendons”, exalte M. Quartey.

Pour lui, resserrer donc les liens avec la Russie peut permettre de faire des pas qualitatifs dans puiseurs domaines (agriculture, industrialisation, sécurité…). “…Surtout la formation, parce qu’on en a vraiment besoin chez nous. Je pense que l’Etat doit mettre un grand accent sur ça ; former les gens et les former encore. Et dans tous les domaines possibles. C’est cela l’avenir”, recommande l’enseignant Jacob Quartey, pour qui, il y a nécessité de travailler à avoir également une assise économique.

O.L.O
Lefaso.net

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