Sitôt le traité instituant la Confédération entre le Burkina Faso, le Mali, et le Niger adopté (samedi, 6 juillet), Alliance des États du Sahel (AES), les ministres en charge de la communication ont tenu une réunion ce mardi 9 juillet 2024 par visioconférence. Il s’est agi pour les trois patrons en charge de communication, de discuter d’une feuille de route visant à établir une stratégie de communication efficace et intégrée pour les pays de l’AES.

Les échanges fructueux ont permis de mettre en place un plan de communication d’urgence, destiné à informer les populations de la Confédération des actions majeures entreprises par les autorités, à en croire une publication du ministère burkinabè de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme à travers sa page Facebook officielle.

“Les ministres ont également décidé de tenir une réunion des experts des pays de l’AES à Bamako la semaine prochaine. Cette rencontre aura pour but d’élaborer une stratégie de communication détaillée, accompagnée d’outils et d’une charte graphique reflétant les valeurs partagées par les pays de l’AES”, apprend-on par le même canal, d’où il ressort également que cette réunion entre dans le cadre de la mise en œuvre des points inscrits dans le communiqué final du Sommet des pays de l’Alliance des États du Sahel à Niamey.

En effet, les conclusions dudit sommet instruisent les ministres de tutelle “de mettre en place une stratégie de communication efficace pour une information saine des populations à travers l’utilisation accrue des langues nationales sur les médias publics et privés”. Les trois chefs d’Etat ont, dans cette volonté, décidé de la mise en place de plateformes numériques certifiées et alimentées par un narratif conforme aux aspirations des peuples.

En tout cas, nombre d’analystes et d’observateurs se convainquent que la santé de l’AES est subordonnée à une bonne communication, aux fins non seulement d’avoir l’adhésion des citoyens de l’espace, mais également pour assurer sa survie au-delà du temps de gouvernance de ses géniteurs.

Passé le sommet “historique” de Niamey, il n’est pas superflu donc de dire que c’est maintenant le plus difficile commence. Ce d’autant qu’il est de notoriété publique africaine que le plus difficile n’est pas la création des organisations, mais plutôt leur pérennité et fidélité à la vocation.

O.L
Lefaso.net