L’Ambassadeur, Représentant permanent du Burkina à Genève, S. E. M. Dieudonné W. Désiré Sougouri a livré lundi, à la tribune de la 107ème Conférence internationale du travail (CIT) qui se tient à Genève du 28 mai au 9 juin 2018, la contribution du pays aux grandes réflexions engagées autour des grands défis actuels et futurs qui interpellent le monde du travail : Monsieur le Président, Distingués Délégués, C’est à la fois un réel plaisir et un honneur pour moi, de prendre la parole, au nom du Burkina Faso, à l’occasion de la 107ème session de la Conférence pour traduire notre pleine adhésion aux réflexions engagées autour des grands défis actuels et futurs qui interpellent le monde du travail. Je voudrais également, adresser mes sincères félicitations au Président et à l’ensemble des membres du bureau, pour leur brillante élection et leur acceptation de conduire les destinées de notre organisation pour cette année. Soyez assurés du total soutien de mon pays. Permettez-moi aussi de saluer et féliciter le Directeur général du Bureau international du travail, pour les différentes réformes remarquables entreprises au sein de l’OIT et l’accompagnement qu’il a toujours apporté à nos Etats. Monsieur le Président, Distingués Délégués, Conscient que le monde du travail est marqué par des mutations profondes avec des conséquences importantes sur les relations de travail, le Burkina Faso salue à sa juste valeur l’initiative lancée par le Directeur général du BIT sur l’avenir du travail pour célébrer les cent ans de la création de notre organisation. A l’occasion de ce centième anniversaire, la réflexion commune sur l’avenir du travail et sur ses implications pour le futur de l’OIT doit nous permettre de comprendre et de répondre efficacement aux transformations du monde du travail afin de permettre à l’OIT de remplir son mandat de justice sociale. En effet, des inégalités sociales persistent à l’échelle mondiale. La précarité et l’exclusion sociale continuent d’atteindre des proportions considérables et ce, malgré les progrès scientifiques et technologiques. C’est pourquoi, face aux grandes mutations dans le monde du travail, nous devons imaginer des solutions pertinentes visant à renforcer le mandat de l’OIT. Ces solutions devront lui permettre de relever ses défis, d’améliorer l’applicabilité des normes internationales du travail et de rendre plus effectifs les principes énoncés dans la déclaration de Philadelphie de 1944. Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, Le Burkina Faso apprécie la qualité du rapport du Directeur général et se réjouit de la richesse des débats engagés autour de la question de l’égalité hommes-femmes au travail. Cette question est d’une importance cruciale pour le mandat de notre Organisation qui œuvre quotidiennement au service de la justice sociale dans le monde. Après un constat sur la persistance des inégalités de genre et de l’exclusion sociale, les autorités politiques de mon pays ont pris des engagements forts en adoptant des lois et des politiques visant à garantir et à promouvoir l’égalité hommes-femmes. Ces engagements sont en phase avec cette recherche de solutions pertinentes à l’épanouissement de la femme. L’initiative du centenaire de l’OIT sur les femmes au travail nous enseignera davantage sur les réponses appropriées à apporter à cette problématique. Nous nous réjouissons également de la pertinence des débats engagés au sein des commissions de cette session autour des questions majeures inscrites et auxquelles le monde du travail doit faire face. S’agissant du dialogue social et du tripartisme, nous adhérons pleinement à l’appel de Monsieur le Directeur général du BIT à un nouvel esprit pour relever les défis du monde du travail. La discussion récurrente sur le dialogue social et le tripartisme nous offre l’occasion de réaffirmer et d’enrichir les valeurs qui fondent ces deux réalités. L’évolution du monde et des relations de travail en particulier nous commande une appropriation de ces valeurs pour garantir la paix, l’inclusion et la justice sociales qui sont des objectifs fondamentaux de la Constitution de l’OIT. L’élaboration d’un instrument approprié inscrite à cette session, qui permettra de lutter efficacement contre les violences et le harcèlement dans le monde du travail, est une contribution majeure à l’amélioration des conditions de vie des populations vulnérables, en particulier les femmes. A cet effet, des actions énergiques pour renforcer nos dispositifs législatifs et réglementaires nous permettront de lutter efficacement contre toute forme de discrimination, de violence et de harcèlement au travail. Il est également urgent de partager nos expériences et de conjuguer nos efforts afin d’élaborer des politiques et programmes fondés sur la quête d’une mondialisation équitable à travers une coopération efficace qui offre de nouvelles opportunités de promouvoir un développement équitable. Ce développement doit être capable de générer davantage d’emplois et d’entreprises durables, respectueux des droits des travailleurs, de l’égalité entre hommes et femmes et protégeant les personnes défavorisées. Monsieur le Président ; Distingués Délégués, Nous devons plus que jamais construire un avenir qui profite à tous. Cela suppose d’agir de manière efficace et concertée. La pertinence et la légitimité de notre Organisation seront évaluées à l’aune de notre détermination et de notre capacité à trouver des moyens innovants pour relever les défis auxquels le monde du travail fait face. J’ai foi en notre capacité d’y parvenir à l’aube du centenaire de l’OIT. Je souhaite plein succès à nos travaux. Je vous remercie.