La visite de 48 heures au Burkina de la Chancelière allemande, Angel Merkel, a pris fin jeudi, 2 mai 2019 par des échanges avec des étudiants de l’Université Joseph Ki-Zerbo.

Pendant environ une heure, Angela Merkel a abordé avec les étudiants, plusieurs questions liées à la coopération germano-burkinabè et celles liant l’Allemagne à l’Afrique.
« C’est vous qui représentez l’avenir du Burkina Faso », a campé Angela Merkel avant d’inviter son assistance à poser toutes sortes de questions qu’elle souhaiterait.

Ainsi, la lutte contre le terrorisme au Burkina, la condition de la femme, les expériences de l’Allemagne face aux différentes crises qu’elle a connues, sa politique de développement, la coopération germano-burkinabè en matière d’éducation ont été entre autres axes d’échanges entre les étudiants (plusieurs intervenants ont posé leurs questions en allemand) et la Chancelière.

« L’Allemagne assiste le Burkina Faso dans bien des domaines dont celui de la sécurité », a indiqué Angela Merkel, revenant sur les efforts de son pays en matière de lutte contre le terrorisme dans l’espace sahélo-saharien, notamment par la présence de ses militaires au Mali.

Angela Merkel avec ici, le modérateur des échanges

Dans le cadre de cette lutte, la Chancelière a non seulement parlé de la nécessité de formation des militaires, de la synergie d’actions entre les pays concernés, mais aussi de l’impératif à créer une cohésion interne. « Il faut avoir la volonté de se réconcilier et ne jamais croire qu’une ethnie est supérieure à une autre. C’est ce que les terroristes tentent de faire en opposant les communautés », a expliqué en substance la chancelière, exhortant les Burkinabè à également rester positifs.

Sur la politique allemande en Afrique, la Chancelière a confié que son pays a sa vision en la matière, qu’elle développe progressivement et en complémentarité avec les puissances déjà présentes, notamment la France.

En matière d’éducation et de formation, Angela Merkel a réaffirmé la volonté de son pays à soutenir le Burkina dans ce secteur également pour accompagner le processus de développement.

En ce qui concerne le volet spécifique de la femme, Angela Merkel a invité les femmes burkinabè à avoir des rêves. C’est dans cette dynamique qu’elle appelle les hommes à aider les femmes à s’accomplir, en partageant le poids de la famille pour ne pas le laisser aux seules mains de la femme (éducation des enfants par exemple, tâches ménagères…).

Arrivée à Ouagadougou dans l’après-midi de mercredi, 1er mai 2019, la Chancelière Angela Merkel a eu une audience avec le président du Faso, Roch Kaboré, président en exercice du G5 Sahel avant de prendre part au sommet extraordinaire de l’organisation.

Angela Merkel, pendant la signature du Livre d’or avec derrière à gauche, le ministre de l’enseignement supérieur, Alkassoum Maïga et le président de l’Université Pr Joseph Ki-Zerbo, Rabiou Cissé

Après la rencontre avec les étudiants, dernière articulation de son séjour, Angela Merkel s’est envolée pour la suite de sa tournée dans des pays du G5 Sahel (dont le Burkina était la première étape).

OHL
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