Dans le cadre de la 3e édition de la Semaine des énergies et énergies renouvelables d’Afrique (SERRA), qui se tient du 4 au 6 avril 2019 à Ouagadougou, six conventions ont été signées entre l’Etat burkinabè et la CEDEAO (Communauté des Etats de l’Afrique de l’ouest) afin d’accroître l’offre énergétique et de résoudre les problèmes liés aux énergies de façon générale au Burkina Faso. Et c’est le ministre en charge de l’Energie, Bachir Ouédraogo, qui a procédé à la signature desdites conventions, ce vendredi 5 avril.

150 mégawatts d’énergie solaire, c’est ce dont devrait bénéficier les populations burkinabè grâce aux six conventions signées entre l’Etat burkinabè et la Communauté des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO). La signature des conventions est intervenue ce vendredi 5 avril, en présence du premier responsable du département de l’Energie, Bachir Ouédraogo. Selon lui, l’Etat seul ne peut pas combler tous les besoins énergétiques de la population. C’est pourquoi, dit-il, avec la signature de ces différentes conventions, une première dans le domaine, le Burkina Faso s’est engagé à prendre le leadership en matière d’énergie solaire dans la sous-région. Un investissement qui contribuera à réduire le prix de l’énergie solaire en dessous de 50 francs le kilowatt/heure, un prix jamais égalé dans la sous-région. « Et cela, avec l’accompagnement de la CEDEAO, l’Alliance solaire, les Etats-Unis ».

Pour le chargé de programme de l’Institut mondial pour la croissance verte et bio du Burkina, Lamine Ouédraogo, la signature des conventions est un mémorandum d’attente signé avec la CEDEAO pour les questions d’énergie renouvelable. Un mémorandum qui permettra aux deux institutions de pouvoir travailler main dans la main afin de faciliter la transition énergétique des pays membres de la CEDEAO.

Photo de famille la signature des six conventions dans le domaine de l’énergie

Et dans le cas du Burkina, il s’agira, pour l’institut, d’accompagner et appuyer, dans un premier temps, le ministère en charge de l’Energie dans la formulation de ses projets et de leur programmation pour qu’ils puissent être soumis au Fonds vert pour le climat. Et dans un second temps, il s’agira d’accompagner le ministère dans la mobilisation des ressources auprès d’autres structures de financement.

Et le directeur juridique et des contentieux du ministère de l’Intérieur, Hermann Nacambo, de préciser que les six conventions signées interviennent dans un cadre de partenariat public-privé avec cinq entreprises pour la production cumulée de 150 mégawatts sur six sites avec des délais de construction très brefs.

Des conventions qui, selon lui, se résument à des outils et instruments juridiques permettant aux deux parties de faire en sorte que dans les mois à venir, les centrales puissent être disponibles et exploitables sur une durée de 25 ans, avant d’être rétrocédées à la SONABEL. A l’en croire, la signature de ces différents contrats permettra d’accroître l’offre énergétique et de résoudre tous les problèmes connus dans le domaine de l’énergie.

Yvette Zongo
Lefaso.net