Les Chefs d’Etat du G 5 Sahel se réuniront le mardi 5 février 2019 à Ouagadougou dans le cadre du Vème Sommet ordinaire de leur organisation de sécurité, de défense et de développement. Parmi les sujets de préoccupation, figurent les conflits intercommunautaires et la scolarisation des enfants dans les zones d’insécurité. C’est ce qu’a confié la présidente du Conseil des ministres du G5 Sahel lors de la rencontre préparatoire tenue ce dimanche 3 février 2019 à Ouagadougou.

Cette session qui vient après celle des experts et des ministres de la défense des pays membres du G5 Sahel vise à préparer la dernière étape, à savoir le Sommet des Chefs d’Etat.

La session a examiné les points issus des travaux des experts. Il s’agit de la mise en œuvre des instructions et recommandations des sessions antérieures du Conseil des ministres, du rapport d’activités du Secrétariat permanent du G5 Sahel ainsi que le rapport d’exécution du budget 2018, du Programme de travail annuel de 2019, du projet de budget 2019, du cadre de suivi de la conférence de coordination des partenaires et bailleurs de Fonds du G5 Sahel, du rapport d’audit organisationnel du secrétariat permanent et du bilan de la présidence nigérienne du G 5 Sahel.

« Bien évidemment, au-delà de ces questions inscrites à l’ordre du jour, il nous faudra aborder les problématiques de la recrudescence des conflits intercommunautaires qui perturbent la quiétude de nos populations et de l’impact de l’insécurité sur la scolarisation de nos enfants », a confié la présidente du Conseil des ministres du G5 Sahel, Kane Aichatou Boulama, ministre du Plan du Niger.

Cette réunion, qui s’est également voulue un moment de bilan des actions menées sous la présidence en exercice du Niger, a aussi servi de cadre pour le secrétaire permanent du G5 Sahel, Maman Sambo Sidikou, de présenter l’état des lieux des activités confiées à son Secrétariat.

« La dimension développement du G5 Sahel, qui avait connu beaucoup de retard dans son opérationnalisation, un facteur ayant contribué à brouiller l’image de notre organisation auprès des populations et des partenaires, est désormais renforcée. Un enjeu de taille que fut la tenue de cette conférence cruciale pour la crédibilité et la survie même du G5 Sahel. Tout n’est évidemment pas réglé avec l’organisation réussie de la conférence. Il s’agira maintenant de réussir la mobilisation effective des Fonds annoncés qui se chiffrent à 2,4milliards d’euros pour un besoin de financement initial de l’ordre de 1,7 milliard d’euros. Parallèlement, le Programme de développement d’urgence (PDU) décidé par les Chefs d’État a été finalisé avec l’appui de l’Alliance Sahel et de l’Union européenne avec à la clé une promesse de financement de 226 millions d’euros », retient-on de l’intervention de Maman Sambo Sidikou.

Le ministre burkinabè de l’Economie, des finances et du développement, Lassané Kaboré, ministre de tutelle du G5 Sahel a, quant à lui, salué le travail abattu par ses prédécesseurs et l’ensemble des différents acteurs.

O.L
Lefaso.net